RECIT n°1
Le livre des transformations
Cet ouvrage se veut inclassable, il alterne l’aventure et la réflexion, et pourquoi pas, il induit une démarche initiatique. L’idée de base prend comme hypothèse la réincarnation. Le roman va donc prendre les vies des différents personnages dont les destins comme une immense toile d’araignée ou mieux comme un canevas va peu à peu décrire un paysage. Les histoires vont tisser un paysage non pas linéaire mais basé sur la loi de cause à effet, encore appelé le Karma. C’est aussi une sorte d’enquête policière dont l’action se situe dans plusieurs vies à plusieurs époques, ainsi l’histoire commence au Mexique vers 1860 puis se poursuit au Guatemala et en France en 1968 puis dans le Languedoc et en Provence au XIII eme siècle, puis elle continue son chemin hors du temps et de l’espace dans les Causses à Cologne et en Amérique Centrale, pour continuer dans un chemin sinueux et sans ordre apparent dans la Gaule au II éme siècle après Jésus Christ, puis dans le Vietnam du IX eme siècle après Jésus Christ. Le roman se veut fantastique au travers de ses différentes aventures il se veut initiatique également, ainsi nous suivrons l’épopée des Indiens d’Amérique du Sud, les Apaches les hopis et les Mayas ou plutôt leurs descendants au Guatemala, puis nous suivrons un autre peuple opprimé, il s’agira des cathares et plus particulièrement les habitants du Languedoc dont la culture avancée et tolérante fût anéanti par l’église de 1209 à 1229 et bien après par la sinistre inquisition. Puis nos pas ou plutôt notre imagination qui sont les pieds de l’esprit nous conduirons en Amérique centrale et en Allemagne ou nous verrons la mystérieuse fraternité des Rosicruciens. Encore une invasion et nous nous retrouverons dans les tribus gauloises à la spiritualité celte mal connue, puis nous irons en Chine ce sera la cinquième époque , cela tombe bien car la dialectique taoïste chinoise est basée sur le chiffre cinq. Puis retour aux sources sur le mystérieux continent englouti de l’Atlantide là ou tout a commencé pour les principaux personnages. Le livre est déconnecté ou peut paraître déconnecté de la réalité mais se voulant spirituel il ne s’enferme pas dans "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil" si nous pouvons nous permettre cette expression vulgaire. Il a une dimension spirituelle certes mais pour autant il n’enterre pas le côté sexuel, il ne nie pas la peur, la haine l’intolérance et la violence, car ces choses existent. Et nos personnages ne serons pas toujours sympathiques, ils le seront même de moins en moins, car tout évolue, la moralité la spiritualité, la sexualité, la tolérance au travers des différentes incarnations au fur et à mesure que passent les vies comme tombent les feuilles, si une vie est une feuille il arrive un moment ou toutes les feuilles sont tombées et que l’arbre est un intermédiaire entre le ciel et la terre, il est à jamais , tel est le but final. Passons maintenant en revue les principaux personnages en partant de la première vie Mexicaine.
Le maître spirituel: Riberio qui est aussi Juan, Jean ou Johann dans différentes vies, il commença sa carrière d’enseignant spirituel en Atlantide, mal comme nous le verrons par la suite, mais au fil des incarnations il s’améliora il devint druide, Templier Rose-croix et Chaman guérisseur pour continuer actuellement son enseignement à partir du plan cosmique.
Isabel ou encore Catherine, Rosala et Rosine une vieille âme. Le premier nom est celui pris dans la tranche de vie Mexicaine. Elle est actuellement l’élève et l’assistante de Juan dans l’autre monde.
Citons également Bernardo, Mateo et le Pasteur Georges
Emmanuel, Peyre de Marseille et Kristen le Luthier, les trois noms étant une facette de la même âme personnalité, ami d’Isabel .
Juanita, Jueta, Gulietta et Clara , l’amie de Riberio au Mexique dans le premier nom cité.
Ricardo le mari d’Isabel.(Après Emmanuel)
Martine ou Le Wen devint la deuxième amante d’Emmanuel, Guillemette au moyen Age ce fût la belle-soeur de Jueta.
Les personnages seront listés au début de chaque grande aventure, les noms mexicains servant de référence. Mais sans plus attendre, comme dans un film, le film d’une époque. Nous disons: Action.
CHAPITRE 1
L’HACIENDA DU BOUT DU MONDE |
Isabel poussa la lourde porte en bois de l’hacienda, une vieille porte sculptée et patinée par le temps. Elle rentra dans le vestibule, les vieux murs de couleur ocre gardaient la fraîcheur. Dans la cuisine à côté elle entendit des voix, des commérages pensa-t-elle, mais qu’importe si les pensées sont des bourgeons , les paroles sont des feuilles mortes. Pour l’heure Isabel se sentait fatiguée après sa randonnée à cheval. Elle enleva son chapeau plat et dénoua son chignon d’un geste ample et rapide, ses cheveux jaillirent comme un vol de corbeau sur la campagne cotonneuse de brume. Isabel avait des cheveux noirs comme beaucoup de mexicaines, son teint était mat, son visage était arrondi. Ses grands yeux bleu foncés lui donnaient un air mystérieux. Ce bleu rappelait le bleu foncé d’un soir d’été. Isabel avait trente huit ans et elle était considérée comme la plus belle fille de région de Monterrey. Elle enleva ses bottes en cuir et ses petits pieds fins et délicats se posèrent sur les carreaux de terre cuite du sol de la cuisine. La sensation était délicieuse elle ferma les yeux pour mieux l’apprécier, un fin sourire de contentement illumina un instant ses lèvres petites et pulpeuses, puis des images vinrent, elle vit une vieille maison, ces images lui semblèrent d’un autre siècle. Elle fit la moue en entendant les conversations dans l’arrière cuisine, le charme était rompu. Elle décida de monter à l’étage, sa démarche était ample, sinueuse comme une rivière de plaine.
Dans la cuisine éclairée de cinq baies munies de carreaux multicolores, une vieille indienne épluchait des haricots rouges, elle était aidée par une jeune fille nouvellement recrutée à l’Hacienda du bout du monde, elle se nommait Juanita.
«Tu sais Juanita il se passe de drôles de choses dans cette maison, et tout les habitants ne sont pas ce qu’ils paraissent être»
"Je ne comprends pas"
«As-tu vu la belle Isabel»
« Oui et alors »
« En principe elle est l’intendante de la maison et la cousine de ce pauvre Mr Bernardo »