RECIT N° 11

Publié le par maybruce

Les indiens

« Alors ne perdons plus de temps, embrasse moi, ne te presse pas c’est la première fois, mais j’ai confiance car moi aussi je t’aime, embrasse moi. »

Le jour pointa son nez quand ils s’étreignirent dans un long baiser passionné. Leurs mains fébriles virevoltaient sur leurs corps, ils se serraient frénétiquement en fermant les yeux. Dehors on entendait des petits bruits comme des petits frôlements. Emmanuel montra le lit à Martine qui fit oui de la tête et des yeux. Soudain la porte s’ouvrit et  les Apaches sur le sentier de la guerre entrèrent et se saisirent promptement de Martine et d’Emmanuel.

« Que faisons nous de la fille. » Dit l’un des guerriers

Un autre guerrier fit un geste significatif du bassin, un deuxième fit un autre geste non moins significatif en passant le tranchant de sa main devant la gorge.

« Non dit le chef, elle va partir. »

Les indiens poussèrent des cris de protestation en levant leurs lances. Ils étaient au nombre de quinze.

« Oui elle n’est pas Mexicaine, elle n’est pas Américaine. Nous pas aimer les blancs, mais n’avons rien contre les jaunes. Ils se tournèrent alors vers Emmanuel et se mirent à faire une ronde autour de lui. Leurs visages étaient peint avec des couleurs de guerre à prédominance rouge. Emmanuel compris assez rapidement qu’il allait servir de cible aux archers, il remarqua qu'une moitié seulement possédaient des fusils. Martine comprit bien également.

« Non le blanc n’est pas Mexicano, pas Américain lui Français. »

Ils se regardèrent d’une manière significative. Elle continua

« France derrière la grande mer »

« Ah oui pantalons rouge » dit le chef. Les indiens appelaient les Français les pantalons rouges.

« Pantalons rouge très grands guerriers. »

L’indien faisait allusion à la célèbre bataille de Calerone

« Eux grands guerriers, pas méchants avec indiens, mais eux partis, eux ont abandonné Mexique, pas bien, pas bien du tout. » dit le chef en Espagnol.  

« Nous te proposons de te battre contre Couteau Agile, lui très fort au couteau, si tu le blesses ou si toi le tuer, tu pourras aller. » 

Triste perspective car la mort était assurée, Emmanuel n’avait jamais tenu un couteau sauf un couteau de cuisine.

« Lui ne sait pas se battre, mais lui grand chaman chez les blancs. » dit Martine

« Ah toi la jaune, toi veux dire curé, drôle de chaman. »

Ils éclatèrent tous de rire en frappant les cuisses de leurs mains

« Bon curé si toi est un chaman, nous te relâcherons, les chamans sont sacrés, donc toi avoir une épreuve de sorcellerie. »

Ils se mirent à fouiller les poches d’Emmanuel et sortirent des pièces de monnaies

« Voila nous allons cacher les pièces de monnaie dans ce terrain » le chef délimita un terrain marqué par deux rochers et deux arbres à chaque coin. Le terrain était rempli de cailloux et sa superficie était d’un hectare environ.

« Tu as une heure pour préparer tes sorcelleries et une demie heure pour retrouver les pièces, moi sais lire la montre. »

Il regardait la montre gousset qu’il venait de confisquer à Emmanuel.

« Si toi ne retrouves rien, toi te battre avec Couteau Agile. »

Nous voila bien avancés pensa Emmanuel. Les indiens le poussèrent dans la maison avec Martine et ils se mirent en cercle autour d’eux. Puis l’attente vint, Martine ferma les yeux et sombra comme absorbée par le sommeil. Emmanuel transpirait, il lui semblait que c’était sa dernière heure. 

« Mais enfin comment peux-tu dormir dans des circonstances pareilles. »

«  Tais-toi Emmanuel j’essaye d’appeler Riberio. »

Il se tût, de toute façon il n’y avait rien à perdre. Au même moment  l’Hacienda  Juanita bouillait d’impatience.

« Mais enfin Riberio, ce n’est pas le moment de dormir, nous devons rejoindre nos amis, le soleil est déjà haut dans le ciel. »

Il ouvrit les yeux et dit: « Cela est fait Juanita, nous pouvons partir. »

Dans la petite maison, Martine poussa un cri de joie en sautant sur sa chaise.

« Tu verras une sorte de brume aux endroits ou se trouvent les pièces, tu ne peux pas te tromper, j’ai eu Riberio. »

L’heure était écoulée, le chef indien vient chercher Emmanuel celui-ci se dirigea sans hésitation en direction des pièces, couteau agile était déçu.

« Cet homme a triché, j’ai vu il  s’est servi de la chamane jaune et de Riberio, ce n’est pas lui qui a trouvé les pièces. »

« Couteau agile peu de personnes sont capables de faire venir Riberio dans son corps de rêve, ce n’est pas n’importe qui. »

« Oui mais lui n’es pas chaman, il a triché. »

« Nous ne pouvons toucher les amis de Riberio, cela suffit maintenant couteau Agile. »

« Tu es comme une vieille femme tremblante, tu n’as que le mot de Riberio à la bouche, tu n’es pas digne d’être le chef, moi Couteau Agile  je vais provoquer Riberio en duel. »

Cris et chuchotements dans l’assemblée et grands gestes significatifs du bout du majeur sur les têtes.

« Mais tu es devenu fou!. »

« Non je vais tuer Riberio après je vais prendre la place de Guépard Placide. »

« Riberio va te vaincre sans te battre, tu verras. » dit l’un des indiens.

Riberio et Juanita arrivèrent deux heures plus tard.

« Tes amis sont entre de bonnes mains. »dit le chef indien.

« Oui mais nous avons bien failli passer à la casserole. » dit Emmanuel.

« Nous ne savions pas. »dit le chef.

« Demandez et il vous sera répondu »dit Riberio en souriant

« Moi je veux te tuer, veux-tu te battre avec moi.

« Riberio dit Guépard placide, tu n’es pas obligé de relever le défi, car tu es invité dans la tribu et cela à jamais, désormais cet homme ne fais plus parti de notre tribu et quoiqu’il arrive sa vie t’appartient. »

Riberio descendit lentement de cheval, Couteau Agile se précipita sur lui avec son couteau dans la main droite. Riberio poussa un cri puis en deux trois mouvements avec un vitesse fantastique il frappa Couteau Agile qui se retrouva à terre évanoui. »

« Mais enfin tu aurais pu me demander mon avis. » dit Riberio.

« Comment fais-tu cela. »dit Emmanuel.

« Tai chi Chuan, c’est chinois. » Répondit-il.

« Dis donc tu es drôlement rapide. » dit Juanita.

« Pendant des jours, des mois, des années tous les gestes sont fait au ralenti, le plus lentement possible et puis un jour quand le besoin s’en fait sentir la rapidité vient. » 

« Mais ce cri. »

« Il s’agit du Kaï, c’est la projection de l’énergie par la voix, ce qui paralyse l’adversaire. »

« Tu peux le tuer sa vie t’appartient. » dit Guépard Placide. 

« Non, il y a mieux à faire, justement nous avons besoin d’un guide. »

Couteau Agile encore sonné venait de se réveiller.

« Viens nous partons. » dit Riberio

Couteau Agile monta à cheval et les suivit la mine renfrogné, il  devait suivre le quatuor et il avait perdu.

 

"ET MAINTENANT OU ALLONS NOUS" DIT JUANITA

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