RECIT N° 12
Le Rio grande
« Et maintenant où allons nous. » Dit Juanita.
« Chez les indiens Pueblos où nous resterons quelques jours. » Répondit Riberio
« Mais les Pueblos ne m’accepterons pas, ils peuvent me tuer. » Dit Couteau Agile.
Non les Pueblos sont pacifiques et ils ne vont sûrement pas tuer mes prisonniers.
« Et pourquoi resterons nous quelques jours » dit Juanita ?
« Nos amis Emmanuel et Martine doivent se reposer. »
« Mais ils ne sont pas fatigués » Répliqua Juanita »
« Si, ils sont fatigués »
Ils chevauchèrent jusqu’à la tombée de la nuit, puis Riberio à peine arrivé au village des Pueblos leur désigna une petite maison d’un geste du menton.
« Voilà, vous aurez tout le temps de vous connaître, nous resterons quelques jours dans ce village, vos repas vous serons servis devant la porte, enfin c’est vous qui déciderez de la date du départ. »
Ils rentrèrent, ils n’avaient déjà plus de chaussures avant de franchir la porte et plus de vêtements avant d’atteindre le lit. Ils étaient déjà très excités avant même de se toucher.
« J’ai cru que nous n’arriverions jamais à nous rencontrer. »Dit Emmanuel.
« Moi, non plus, embrasse moi très fort, oui très fort. » Dit Martine.
Ils firent l’amour à la hâte, puis complètement rassurés beaucoup plus lentement, ils s’aperçurent qu’ils étaient fait l’un pour l’autre. Le temps passa, cela faisait trois jours que les cinq personnages s’étaient installés chez les Indiens Pueblos, Couteau Agile chassait, Riberio soignait les malades, Juanita s’ennuyait et était soucieuse.
« Mais enfin que font-ils cela fait trois jours qu’ils sont enfermés dans cette maison. » Dit Juanita.
« Mais l’amour, répondit Riberio, mais enfin je ne te reconnais plus, que peuvent trois jours de plus ou de moins, c’est un si long voyage. »
« J’ai de mauvais pressentiments. »Dit Juanita
« Moi aussi, mais raison de plus pour leur laisser le temps nécessaire pour qu’ils se connaissent mieux, quoiqu’il arrive maintenant, même si la mort les sépare, la relation sera suffisamment avancée pour qu’ils continuent ce qu’ils ont commencé. »
« Mais maintenant il faut partir.» Dit Juanita
« Nous avons encore un peu de temps. » Rétorqua Riberio
« Je te dis que non. » Dit Juanita
Juanita se précipita vers la petite maison, et elle ouvrit la porte à la cow-boy.
« Allez ouste, nous partons. »
Ils firent leurs bagages, Emmanuel n’était pas content, Martine encore sur son nuage souriait aux anges. Ils chevauchaient rapidement en direction de la frontière des Etats Unis.
« Dis donc dit Emmanuel quand allons nous nous arrêter. »
« Pas avant la frontière. »
« Mais pourquoi sommes nous si pressés, tu es impossible Juanita. »Dit Emmanuel.
Quelques heures plus tard , ils se retrouvèrent devant le Rio Grande, il y avait un gué et un canyon. L’eau était haute, le prochain gué était à dix kilomètres.
« Non nous ne passerons pas par ici. » Dit Juanita
« Ecoute cela suffit. » Dit Emmanuel en colère.
« Non nous ne passerons pas ici, mon intuition me dit qu’il y a un danger qu’en penses-tu Riberio. »
« Je ne vois rien. »
« Moi, non plus dit Couteau Agile je franchirais le gué à Porte-Valley cela sent l’embuscade, mais je ne suis pas chaman. » Il avait parlé en anglais.
« Dit donc trois langues, j’ai bien choisi mon guide » Dit Riberio
« Mais as-tu bien choisi ta route. » Répondit Couteau Agile.
« Je pense, enfin nous verrons bien. »
Riberio venait de rentrer dans une sorte de brouillard, une sorte de nuit obscure. Il ne sentait plus venir les événements et il ne le savait pas encore. Il aurait dù laisser les rênes du destin à Juanita, même cela il ne le savait pas. Puis le doute s’abattit sur lui il avait bien raison de douter, l’invisible ne répondait plus.
« J’ai perdu mes pouvoirs c’est Juanita qui parle, j’ai perdu mes pouvoirs, écoutez la, faites demi tour. »