Catherine 1

Publié le par maybruce


CATHERINE

Bonjour à vous, c’est Jean, pour vous permettre de suivre les interactions entre les différents personnages dans cette nouvelle tranche de vie se passant au Guatemala à une époque contemporaine nous indiquons la liste des différents personnages. 

Catherine: qui était Isabel

Jean ou Juan le chaman qui était Riberio

Henri un ami qui était Ricardo

Anne-Marie la femme de Henri qui était la vieille Nora.

Nous verrons aussi apparaître des personnages nouveaux si nous pouvons nous exprimer ainsi car nous allons les retrouver dans les prochaines aventures médiévales.

Le commandant Ruiz c’est un pseudonyme

Angela sa femme

Xuikaria la compagne de Jean qui était également la première compagne de ce même Jean dans la tranche de vie mexicaine (avant Juanita). La vie mexicaine précédente sert de référence en ce qui concerne le nom des personnages.

Bon nous commençons.

LE CHAMANE EN ECHEC.

La Jeep, peinait sur les pentes de la montagne située près de Guatemala-City. Henri conduisait la voiture avec peine, il pleuvait sur la jungle et parfois le soleil faisait de rayonnantes apparitions. Le soleil est symbole de la divinité pour les Mayas et quand ses rayons frappait la forêt, des serpents de brumes s’élevaient au-dessus de celle-ci. Le serpent réveillé par le soleil symbolisait la force endormie réveillée par la divinité, le serpent représente le dragon chinois symbole des forces de la terre. Jean contemplait la forêt et ses morceaux de brumes alimentaient sa réflexion. Il se trouvait assis sur les marches d’un temple ancien, ici la force du serpent était terrible, c’est ici que le guérisseur exerçait son art...

Plus bas Henri était arrivé à une impasse, la piste se terminait, la petite Catherine transpirait. Surgissant de la forêt, une indienne apparue dans sa robe bariolée, elle portait un chapeau de feutre, de sa main gauche elle tenait la bride d’un mulet car elle savait que la petite était trop faible. La petite Catherine âgée de treize ans en ce mois de Mai 1966 était en effet très faible car elle était atteinte de leucémie. En désespoir de cause Anne-Marie s’était  renseignée auprès des servantes indiennes qui lui avait indiqué le Chaman Juan. L’indienne Xukaria lui dit.

« J’ai emmené le mulet pour la petite. »

Henri dit qu’il voulait rester ici mais Anne-Marie insista pour qu’il vienne.

« A quoi cela sert-il d’aller voir ce sorcier, je n’y crois pas cela ne sert à rien. »

« Tais toi dit sèchement Anne-Marie. »

Henri ne dit plus rien; enfin cela ferait une promenade à la « petite » et puis il ne fallait pas la décourager, d’autant plus que Catherine connaissait bien le Français, celui-ci était un rationaliste convaincu, connaissant bien l’espagnol il était venu au Guatemala pour concevoir des ponts métalliques pour le gouvernement. Il avait fait connaissance avec Ruiz et de sa femme Angela. Ruiz était officiellement  une sorte de directeur de cabinet au ministère de l’industrie, mais en réalité et cela il ne le savait pas c’était un des chefs des sinistres « Escadron de la mort » responsables de la disparition de dizaines de milliers de personnes, des innocents pour la plupart.

L’indienne effectuait un parcourt compliqué dans la jungle, personne à part elle n’aurait pu retrouver le chemin du vieux temple envahit de lianes et mêmes d’arbres. Jean n’avait dégagé que l’entrée. Le vieux temple possédait des salles secrètes connues de lui seul. Ruiz avait mis sa tête à prix, plusieurs fois l’armée avait retrouvé le temple mais à chaque fois Juan s’était évaporé, comme par magie. Juan s’apprêtait donc à soigner la fille de son ennemi mortel, il aurait pu refuser mais il savait plus ou moins consciemment qu’il l’avait connu. Henri pestait. 

« Si M.Ruiz l’apprend, il va nous passer un de ces savons. »

Il ne croyait pas si bien dire, mais n’anticipons pas

Jean contemplait la file des voyageurs. Catherine très amaigrie bien que presque mourante lui sourit.

«  Alors c’est toi le grand sorcier qui va me soigner. »

« Oui tu vas guérir. » . Mais dans son for intérieur il savait que Catherine était condamnée. Pourquoi alors dire « Tu vas guérir. » ? . Pour les chamans du monde entier et plus particulièrement ceux d’Amérique du  Sud, guérir veut dire retrouver le bonheur, ce qui dans quelques cas particuliers n’est pas forcément retrouver la santé.  

« Xuikaria vas nous faire un café, je vais examiner la petite dans la salle. »  L’indienne dans une vieille cabane près du temple, construite en bois elle comportait une table vermoulue avec des bancs et un réchaud à gaz.

« Venez vous reposer. » Dit  Xuikeria.

Dans la pièce au coeur du temple, seule une lampe à huile brillait et une mince ouverture laissait passer un rond de lumière  d’environ cinquante centimètres de diamètre au sol.

« Petite reste quelques instants dans la lumière. »

Catherine se tenait difficilement debout quelques secondes.

« Tu peux t’asseoir maintenant. » Le chaman avait vu, il s’agissait bien sûr de visions psychiques et trois solutions venaient à son esprit, soit il enlevait Catherine et elle avait quelques chances de vivre, soit il la rendait à ses parents et elle mourrait dans un mois environ, soit il la confiait à Henri pour qu’elle parte le plus longtemps possible en France et elle avait toutes les chances de vivre. En plus d’avoir vu il avait entendu l’esprit de Catherine et celle-ci savait que son père était un assassin et un tortionnaire. Tous ses centres psychiques étaient obscurcis, voilés par de petits nuages noirs ou gris. Les nuages gris correspondaient à des mauvais héritages des vies passées. Ainsi l’initié devinait l’abandon correspondant à la fuite d’Emmanuel dans sa dernière vie, il voyait aussi des pertes d’êtres chers arrivant prématurément, mais les nuages noirs dominaient, son père la dégoûtait. Elle avait  subie beaucoup d’abandons et de trahisons et elle ne voulait plus vivre. sa connaissance du statut de tortionnaire de son père avait provoqué chez elle la maladie..      

Jean retira l’énergie délétère assez rapidement, aidé par la puissance du lieu. il effectuait quelques passes à cinquante centimètres du corps de Catherine, son aura était ténue et faible mais bien large, la puissance spirituelle était présente, mais  elle ne possédait plus beaucoup de force vitale. 

« Voilà tu vas aller mieux. »

En effet la petite marchait maintenant sans peine.

« Tu m’as guérie Monsieur le sorcier. »

« Provisoirement du moins, mais pour vraiment guérir il te faudra faire un long voyage, un très long voyage. »

« Dans quel endroit, en France. »

« Oui avec Henri et Anne-Marie, le veux-tu?... »

« Oh oui, ils vont me sauver. »

Jean retrouva Henri et Anne-Marie devant la table, ils commencèrent à plaisanter avec Catherine qui reprenait des couleurs presque à vue d’oeil.

« Cette promenade lui a fait le plus grand bien. » Disait Henri qui considérait Catherine comme la fille qu’il n’avait jamais eu. Jean savait qu’il ne fallait pas prendre Henri le matérialiste convaincu de front et lui laisser ses illusions.

« La promenade en forêt lui a fait le plus grand bien, mais cela ne va pas durer, sa meilleure chance de survie est en Europe, il serait bien que vous l’emmeniez, notre pays le Guatemala est arriéré vous savez, seuls les médecins Européens peuvent la sauver. »

Henri était aux anges, au moins il a les pieds sur terre ce charlatan.

« De plus ne vous inquiétez pas je connais des amis qui sont capables de vous fournir un faux acte de naissance, pour pourrez ainsi la faire passer pour votre fille, car la médecine coûte chère en Europe, vous bénéficierez ainsi de l’assurance sociale » Puis il ajouta:

  « Ne dites pas que c’est moi qui vous a donné l’idée, nous sommes un peu en froid avec le commandant Ruiz. »

Henri était aux anges, ce sorcier avait décidément de bonnes idées et de toutes façons ce n’était pas un vrai sorcier, mais le fait qu’il est une fille était très plausible, en effet il s’absentait au moins dix mois par an de France depuis plus de quatorze ans et il paraissait normal qu’il ait une fille à l’étranger. De plus il aimait beaucoup Catherine et la réciproque était vraie.

« Je peux vous demander une faveur. » Dit Jean

« Dites toujours. »

 « Et bien la petite veut visiter les salles secrètes du temple nous en avons pour une heure à peine. »

« Si Catherine est contente moi aussi » Répondais Henri. Catherine n’avait pas faire une telle demande, mais elle ne dit rien car elle était très curieuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Recits

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