Catherine 2

Publié le par maybruce

 

CATHERINE DANS LE MONDE DES ESPRITS

 

 

 

 

Catherine toute guillerette rentra dans le vieux temple. Jean pris une lampe à huile, au fond de la pièce il poussa une pierre, un grincement se fit entendre et  le mur s’ouvrit comme par miracle , comme dans un conte de fées.

« Nous allons maintenant dans des pièces secrètes connues seulement de quelques personnes »

 « Oui c’est un peu comme dans des films » Dit Catherine ravie de l’aventure.

« Oui. » Jean actionna de l’autre coté de l’ouverture, la pierre sculptée représentait  une sorte de bonhomme aux grands yeux  »

« Si nous n’actionnons pas cette  pierre tout de suite nous serions enfermés à jamais. » Remarqua Jean

« Oh dit donc, il y a des squelettes, alors. »

« Il y en avait, mais je les ait retirés par contre j’ai gardé les casques. »

«  Dit donc ils sont drôles ces casques ce ne sont pas ceux des Américains. »

« Oh non ils sont très vieux, ce sont ceux des espagnols ils datent de plus de trois cents ans, ils s’appelaient les conquistadores, ils cherchaient de l’or, mais suis moi, nous allons dans la chambre des esprits. » 

Ils arrivèrent dans une petite pièce, au centre se trouvait des sortes de sarcophages de pierre, la pièce était très faiblement éclairée par trois ronds de lumière qui tombaient sur le sarcophage, deux d’entre eux faisait un rond coloré à chaque extrémité et le troisième éclairait le centre. Catherine remarqua que la lumière était verte.

« Pourquoi la lumière est-elle de cette couleur?... »Monsieur le sorcier.

« Elle passe à travers un filtre composé d’émeraudes, les anciens croyaient que ces pierres permettaient de passer dans l’autre monde. » 

« C’est quoi l’autre monde. »

« C’est  le monde où tu iras quand tu mourras. »

« J’ai le temps. »

« Et bien tu vas y aller de suite et tu vas revenir de suite, veux-tu. »

« Oui, si tu es là, je veux bien. »

« Alors voilà tu vas t’installer dans le sarcophage, tu mets ta tête sous le rond de lumière, le ventre sous le deuxième, et le troisième frappera tes jambes, enfin toi ce sera les pieds mais ce n’est pas grave, allonges-toi fermes les yeux et je vais te parler, mais cela ne sera pas comme d’habitude, ce sera dans ta tête, pour l’instant fais seulement comme si tu voulais t’endormir. » 

Catherine ferma les yeux et plongea rapidement dans un état entre la veille et le sommeil, il faisait bon dans la pièce souterraine, elle sentait de moins en moins son corps, elle sentait juste une sorte de fourmillement

Parfait, parfait, elle entendait la voix dans sa tête

« Maintenant tu vas me suivre, que vois-tu?.... »

Elle s’aperçut qu’elle ne pouvait pas bouger ses lèvres

« Non, fait comme moi, pense ce que tu veux dire tout simplement. »

« C’est tout noir, je ne vois rien, je ne peux pas bouger. »

« Pour l’instant ne regardes pas vers le bas, tu pourrais voir ton corps et avoir peur, et maintenant que vois-tu.?... »

« je te vois, mais tu es tout blanc. »

« C’est mon deuxième corps, toi aussi je te vois tout blanc. »

 « C’est drôle tu as un cordon comme les bébés. »

« Oui, il ne coupe qu’à la mort qui est une seconde naissance, tiens donnes-moi ta main, nous allons visiter le monde des esprits. »

Catherine donna sa main et subitement après avoir traversé une sorte de champ de ruines ils se retrouvèrent dans une grande vallée.

« Oh, c’est drôle les fleurs sont comme éclairées de l’extérieur, et je ne vois pas de soleil dans le ciel, c’est ici que vivent les morts?... »

« Oui. »

Ils virent un groupe de personnes qui leurs faisaient coucou de la main, ils étaient vêtus de vêtements bariolés.

« Salut Jean. »  Les mots raisonnaient dans la tête de Catherine.

« Ceux-là ils sont vraiment morts, je ne vois plus de cordon.

« Oui c’est bien observé, ceux-ci sont des Mayas, ils sont morts depuis plus de mille ans. »

«  C’est normal les curés disent que c’est pour l’éternité, l’éternité cela fait plus ou moins de mille ans?.. »

« L’Eternité est hors du temps, mais en principe nous restons ici entre cinquante et cent ans en temps de la terre qui n’est pas le même qu’ici , il est soit plus court soit plus long, mais les Mayas sont coincés ici. »

« Ils ont fait des bêtises?.... »

« Oui et non, il y a de cela très longtemps au moment de mourir ils ont voulu leurs deux corps mais cela n’a pas réussi, la vie est meilleure ici, en fait elle est exactement le reflet de chaque pensée, ils pensent à une belle vallée et c’est ce qu’ils voient et nous  avons pénétrés dans le monde de leurs pensées. »

« Sont-ils content?.. »

« Oui et non car nous sommes obligés d’aller sur terre pour découvrir qui nous sommes, et nous ne sommes pas encore dans le monde des esprits. »

« Allons-y dans le monde des esprits. »

« Non, nous ne le pouvons pas, il faut être mort pour cela, ceci est le monde intermédiaire, les vivants et les morts peuvent venir, pour aller dans le monde des esprits il faut traverser un grand tunnel, et des terribles gardiens qui sont appelés gardiens du seuil veillent et ne laissent passer que des vrais morts, ils renvoient les autres, le monde des esprits est comparable à celui-ci et ce sont les pensées qui forment les paysages. »

« Qui se ressemble s’assemble pensa Catherine. »

« Exactement. »

« Dis donc si je meurs bientôt tu me serviras de guide. »

« Oui, jusqu’au bout du tunnel mais pas plus loin, par contre tu pourras me rendre visite dans la vallée. »

« Oh, c’est gentil. » Elle eu brusquement l’impression qu’elle allait mourir bientôt. Brusquement elle réintégra son corps, ce fût comme un coup de poing au plexus solaire, elle voulut se lever mais elle ne le pouvait pas. »  

« C’était un peu brutal comme atterrissage » C’était la voix normale de Juan.

« Et toi tu peux aller comme tu le veux dans la vallée?..»

« Oui, mais c’est un long entraînement, en fait nous y allons toutes les nuits sans le faire exprès quand nous rêvons. » 

Catherine regarda sa montre

« Quoi cela ne fait qu’une demie heure que nous sommes partis!.. »

« Le temps est le même que dans le monde des rêves. »

« Tu disais qu’avant d'être née j’étais moi aussi dans le monde des esprits, mais je ne m’en souviens pas pourquoi?.. »

« Car tu voudrais y retourner le plus rapidement possible, ce monde est merveilleux, tu penses à quelque chose et tu l’as sous les yeux. Qui pourrais vivre dans la réalité du monde alors qu’il vit un conte de fée, la naissance est beaucoup plus dure que la mort,  dans la mort la mémoire revient alors qu’elle se perd dans la naissance. »

« Mais je voudrais savoir qui j’ai été autrefois. »

« Plus tard si nous en avons le temps. »

Henri et Anne-Marie finissaient leur café.

« Je peux rentrer à pied jusqu’à la voiture  » Dit Catherine.

« Combien vous doit-on. » Dit Anne-Marie.

« Rien. »

« Mais ce n’est pas normal.»

« Donnez simplement quelques dollars à Xuikaria si vous en avez. »

Henri était content car Catherine avait miraculeusement récupéré des forces .Il savait que cela ne durerait pas

Le soir tombait et le repas se terminait dans la luxueuse maison du commandant Ruiz, malheureusement Henri n’avait pas pu tenir sa langue.

« Alors M. Ruiz vous ne trouvez que c’était une bonne idée. »

Ruiz se leva, alors Henri vit sa vrai nature, les vibrations de haine étaient presque palpables.

« Vous êtes un vrai fou, je devrais vous tuer, les guérilleros ne savent pas où était ma fille maintenant ils le savent, vous aller me conduire au repère de Juan. »

« Mais j’en serais complètement incapable. » Répondit Henri.

Ruiz se radoucit d’un seul coup

« Qui vous a donné l’adresse. »

« C’est Elvira la gouvernante » Il eut l’impression d’avoir fait une gaffe.

« Je me propose d’amener Catherine en France » Rajouta-t-il.

« C’est vrai nous n’avons pas le choix, mais excusez moi j’ai un coup de fil important à passer, je reviens dans deux minutes. »

Ruiz revint en souriant il avait une pointe de sadisme dans son sourire.

« Excusez ma réaction mais vous savez en temps que membre du gouvernement nous sommes exposés, ne vous inquiétez pas je vous fournirais de faux papiers pour Catherine, vous pourrez ainsi la faire passer pour votre fille. »

Le maître avait dit, si vous êtes pris, au premier coup  faites semblant de vous évanouir, ne jouez pas les héros, pensez simplement à moi et je serais prévenu. Mais sous l’avalanche des coups Elvira s’évanouit pour de bon. Quand elle revint à elle le commandant Ruiz la contemplait.

« Ceci n’est qu’un prélude l’indienne, vas tu nous dire où se cache Juan. »

« Mais à quoi cela sert-il si je vous y conduit vous allez sûrement me tuer après. »

Ruiz resta bouche bée.

« Je connais d’autres renseignements sur les guérilleros, ce que je veux c’est une somme d’argent pour aller au Mexique et être au secret pendant un ou deux mois. »

« Crois-tu avoir le choix. »

« Oui, car j’avais rendez-vous avec Juan et plus le temps passera plus cela lui semblera bizarre et plus il aura le temps de se mettre à l’abri, de plus si vous m’abîmez trop je ne pourrai pas marcher et je ne pourrais pas vous conduire, vous savez bien qu’il est impossible d’expliquer son chemin dans la jungle. »

Ruiz reconnu quelle avait raison.

« Bon c’est d’accord, parle maintenant. »

« Non je veux des garanties, je veux que vous signez un ordre d’incarcération. »

« D’accord, mais conduit nous. »

Ruiz sourit quand la fille monta dans la Jeep, il pensa qu’elle était aussi naïve que rusée. Elvira sourit, elle savait qu’elle et juan fausserai compagnie à Ruiz.

 

Publié dans Recits

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