Apocalypse : Les quatre chevaux et les quatre cavaliers
Verset 6-1 : Je regardais quand l’agneau ouvrit l’un des sept sceaux et j’entends l’un des quatre être vivants dire : Comme d’une voix de tonnerre « viens » je regardais et voici un cheval blanc, celui que le montait tenait un arc, une couronne lui fût donnée et il partit en vainqueur et pour vaincre.
L’agneau ouvre l’un des sept sceaux de la création. Celui-ci représente un cheval blanc et un guerrier avec un arc.
Cela peut représenter à premier vue l’homme entraîné par ses passions qui sont dans ce cas un cheval. Mais continuons et lisons les autres versets se rapportant aux chevaux nous pourrons sûrement découvrir une ou d’autres interprétations.
Versets de 6-2 et 6-3 : Quand il ouvrit le second sceau, j’entendit le second être vivant dire : « viens » et un autre cheval rouge feu sortit. Celui qui le montait reçu le pouvoir d’ôter la paix sur la terre enfin que les hommes s’égorgent entre eux et une grande épée lui fût donné.
Résumons, nous avons un cheval blanc, puis un cheval rouge et dans les versets suivants, un cheval noir puis un cheval vert. Ces couleurs peuvent s’appliquer aux saisons, le vert au printemps, le rouge pour l’été, le blanc pour l’automne, cela peut être une explication du symbole des quatre chevaux. Ces chevaux et ces cavaliers paraissent porteurs de désastres et de mort, mais chaque saison meurt pour qu’une autre vive.
Mais reprenons l’hypothèse que l’apocalypse de St jean serait un texte cabalistique, dans ce cas à l’origine de la création il y eut le souffle, puis l’eau et enfin le feu primordial, la terre étant le résultat final de l’action de ces trois éléments de base, vert pour la terre, noir pour l’eau, rouge pour le feu, et blanc pour l’air. Mais continuons
Versets de 6-5 à 6-9 : Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être dire « viens» je regardais et voici le cheval noir, celui qui le montait tenait une balance à la main et j’entendis comme une voix au milieu des êtres vivants, elle disait : une mesure de blé pour un denier et trois mesures d’orge pour un denier, quand à l’huile n’y touche pas.
Quand il ouvrit le quatrième sceau j’entendis la voix du quatrième être vivant dire, « viens » et voici une cheval verdâtre, celui qui le montait se nommait la mort et le séjour des morts l’accompagnait. Le pouvoir lui fût donné sur le quart de la terre pour faire périr les hommes par l’épée, par la famine,par la peste et par les bêtes sauvages de la terre.
Regardons les accessoires, la couronne peut évoquer la Sephira Kether qui veut dire « la couronne » et le cheval blanc, le monde des archétypes, le monde divin, l’arc peut être la direction que prend la création, le cheval rouge peut lui symboliser le monde de la création, le deuxième monde de la Cabbale. L’épée peut être le verbe, et aussi grâce à ces deux tranchants, le libre arbitre. Le troisième cheval , le rouge quant à lui serait le monde de la formation, la balance représenterait l’équilibre entre les deux piliers de l’arbre des sefirots, la clémence et la rigueur, le balancier fait penser à la sefira Yesod le fondement, le troisième terme de la troisième triade.
Le cheval vert enfin représente le monde de l’action et la mort qui le monte est une bonne image du monde terrestre. Ces images jettent également les ponts de l’alchimie, avec la cueillette des herbes, l’œuvre au noir, l’œuvre au blanc l’œuvre au rouge, mais ceci est une autre histoire.