JEAN LE TEMPLIER 12

Publié le par maybruce

Maitre rajah

L'enseignement était intensif, il s'agissait d'apprendre le sanscrit et le dialecte local ainsi que l'hindouisme, le taoïsme et le bouddhisme.

Douze disciples suivaient les cours, ils étaient logés dans un petit village troglodytes.

Jean s'occupait aussi des chèvres une partie de la journée, quant à Aïcha en raison de sa durée de vie limitée elle suivait les cours toute la journée et retrouvait le lit de Jean le soir.

Les semaines, les mois passaient Aïcha maintenant  maîtrisait parfaitement le sanscrit, connaissait une partie de la médecine Aruyvédique  savait expliquer la différence entre Brahma, Shiva et Vishnou ainsi que les points communs existant entre le Bouddhisme et l'Hindouisme, elle commençait même à  enseigner les mantras. Jean suivait péniblement ses explications.

« Je ne comprends pas ma douce, dans la doctrine de Bouddha comment se fait-il que nous vivions plusieurs vies s'il n'existe que des principes impermanents dans l'homme, je veux bien admettre que l'âme vive plusieurs expériences, les Cathares le disent aussi mais s'il n'y a pas d'âme comment expliquer ce phénomène ?. »  

Ou bien

« Comment peut-on dire que le monde est vide alors qu'il parait si encombré. »

« Seul l'esprit existe répliquait Aïcha  et l'esprit est énergie dans le sens que lui donnait les philosophes Grecs. »

« Je ne comprends pas non plus à quoi correspond le Nirvana s'agit il d'anéantissement de la conscience ? » 

« Ce qui est illusoire ne peut être anéanti » répliqua Aïcha.

Jean optait résolument pour l'Hindouisme dans sa forme la plus ancienne.

« Et d'abord les hindous n'ont-ils pas éloigné le bouddhisme ?. 

« Nul  n'est prophète dans son pays ni Jésus ni Bouddha. » disait Aïcha

« Si, Mohammed. »

« C'est pour cela qu'il se nommait le prophète. »

Jean apprenait aussi le Yoga sous la direction d'Amiray, ainsi que la médecine chinoise.

« Ne peut-on dire que le Tao correspond à Brahma, Shiva au Yang et Vishnou au Yin à moins que ce ne soit le contraire. »

« Pourquoi pas, le fils, le père et le saint esprit » dit maître Rajah qui venait de rentrer

Il ajouta.

« Nul ne peut connaître l'entière vérité et ne peut savoir au mieux que sa vérité, il est illusoire de tout vouloir connaître car les illusions cachent la vérité et notre raison est un instrument trop petit, en vérité tu cherches le chemin de ta vérité, mais le chemin est la vérité, il suffit de voyager »

Jean abandonna les spéculations philosophiques au profit de questions plus pratiques. A savoir comment communiquer à distance, comment soigner, comment méditer.

Un jour Maitre rajah leur dit.   

« Toutes les religions ont une origine commune et c'est pour cela que nous pouvons trouver des ressemblances en particulier dans les aspects philosophiques, mais chaque religion correspond à chaque type d'homme, il existe plusieurs Yoga, plusieurs religions, le bouddhisme est une religion modeste car il ne cherche pas l'origine du créateur d'après lui c'est l'esprit de l'homme ou des hommes qui créèrent le monde, mais qui a créé l'esprit des hommes ? Il n'est pas créé puisqu'il est éternel, mais l'éternité est-elle un temps qui dure toujours ou bien un non temps, un espace sans temps, je laisse cela à votre réflexion. »

« L'hindouisme  est une religion complexe,il y a des dieux et il y a Dieu, il se nomme Brahma. Brahma  est tout ce qui est et aussi tout ce qui n'est pas, ce qui est né doit mourir ce qui est mort doit renaître. »  

« Vos religions sont plus personnelles en effet les Dieux divinités protectrices ont été remplacées par Dieu le père ou Allah, je laisse cela  à votre réflexion, mais l'important est de pratiquer qu'il s'agisse de prières, de mantras , la compassion doir être notre religion commune. »

«  ¨Pourquoi Dieu permet-il les guerres. » Dit Jean

« Parce que nous sommes libres, nous sommes Dieu en essence et nous ne sommes pas Dieu. Seule la non dualité permet la conduite juste. »

« Mais les Cathares  sont dualistes. » Dit Jean.

« Alors ils disparaitront et dans un millier d'années le christianisme sous sa forme actuelle disparaîtra aussi. »

« S'agira-t-il de l'apocalypse ? »

« L'apocalypse a été mal comprise, en premier lieu la  bête représentait la puissance de Rome »

« Comment faites-vous pour tout connaître ainsi ? »  Dit Aïcha.

« Et bien de deux manières soit j'ai étudié soit je n'ai pas étudié dans ce dernier cas je demande la réponse à l'aspect supérieur de moi-même, je ne comprends pas tout ce que je dis, Jean explique moi l'Apocalypse. »

Jean se lança dans un grand discours au cours duquel Amiray s'endormit.

« Cela ne t'intéresse point. » Dit Jean. 

« Et bien à quoi bon tout connaître, la médecine me suffit. »

« Cela ne t'intéresse pas d'avoir une tête bien pleine ?. »

« Pas le moins du monde. »

Les années passèrent, Jean maîtrisait le dédoublement, avec l'aide de maître Rajah ils retrouvèrent maître Aziz et ils communiquèrent. »

« Tu as franchi le cinquième portail pensa Maître Aziz, Rajah va te donner l'épée. »

L'épée attendait Jean elle était de couleur noire et son tranchant était en diamant, elle resplendissait au soleil, il remarqua qu'elle pesait très peu lourd.

« A quoi correspondent ces lettres ? » Dit jean.

« Chaque signe correspond à plusieurs idées ou séries d'idées, c'est pour cela qu'il faut très longtemps pour apprendre à écrire et ce qui explique que les chinois ont toujours plusieurs buts à la fois, par exemple en apprenant à écrire il est possible d'apprendre  à méditer, en apprenant le métier des armes il en est de même, le guerrier chinois combat la forteresse de son mental bien avant de combattre les autres. »

« C'est quoi le mental. » Dit  Amiray

« C'est un assemblage de pensées, cet assemblage peut être comparé aux pierres d'un donjon, chaque idée est une pierre, il y a ce qui se voit ( le conscient ) et ce qui reste obscur (Le subconscient) c'est le mental qui construit ce qui se voit et ce qui ne se voit pas, les Hindous disent que nous sommes remplis d'impressions latentes, constituées des souvenirs oubliés de notre vie et ou d'une autre vie, ces souvenirs sont dans les oubliettes du donjon, aller vers l'Est consiste à vider les  oubliettes. »

« Vous êtes bien philosophe » dit Aïcha. 

« C'est quoi un philosophe ? » Dit Amiray

« Tais-toi » dirent Aïcha et Jean en cœur. 

Il ne dit plus rien pendant deux heures.

« Tu peux parler maintenant » Dit Aziz, les cavaliers chinois cachés derrière le bosquet sont loin.

« Quels cavaliers dit Amiray

« Ceux qui nous auraient  aperçus si nous avions continuer à parler.                                                                                                                                           

Publié dans Recits

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