Isha upanischad Chap. 4*
Celui qui en tout voit seulement le Soi
Et voit le Soi seulement. En tout ce qu’il perçoit.
Un tel voyant ne renonce à rien
Aux yeux de l’illuminé, tout ce qui existe
N’est rien sinon le Soi
Aussi, comment pourraient-ils donc continuer à souffrir
Et être la proie de l’Illusion, ceux qui vivent cette Unité.
Ceux qui vivent l’unité ne font qu’un avec tout ce qui existe, l’illusion consiste en la séparation. En réalité tout les mondes visibles et invisibles viennent ou plutôt sont émanés de la même source, source qui coule dans la création comme une rivière dans la montagne. Celui qui a retrouvé la source est porté par le flot, il est porté par une force, il n’a plus de décisions à prendre, il suffit d’être porté par la vague. Tout l’univers provient d’émanations successives du Soi, y compris notre conscience, y compris notre corps, ceci peut se rapprocher de divers éléments de la Kabbale.
De la source Kether, ou la couronne, émane la Sagesse et l’intelligence puis les sept autres sephiroth qui peuvent faire penser aux sept rayons de la création chers aux théosophes. Retrouver le Soi c’est cheminer entre les rayons Malkut (Le royaume) pour retrouver la couronne qui est la force primordiale qui peut s’assimiler au Soi. L’homme marche entre deux colonnes, la rigueur et la sagesse, ces colonnes sont appelées Jakin et Boaz . Vous me direz que tout cela est tiré par les cheveux, mais n’oublions pas que les Upanishads et la Kabbale font partie de la même origine primordiale, dans les deux cas il s’agit de retrouver la source encore appelée le Soi pour les hindous, c’est le travail de l’homme qui à la fin de son parcours est illuminé par le Soi.
Alors disparaît la dualité, et l’Illusion du monde de souffrance. Mon élève B aspire au Soi, il sent que c’est la fin des souffrances et la fin du choix, mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs et son hamac entre les deux piliers de la Rigueur et de la sagesse. Sous des formes différentes, les Upanishads parlent du retour au Soi, Il faut reconnaître que le texte a bien plus de valeur en sanscrit car la répétition des sons permet de fait de faire un bout de chemin vers le Soi. Il devient alors une pratique mystique , un pratique religieuse dans le sens premier du terme, c'est-à-dire « relier » l’Ego et le Soi ce qui est une compréhension, accessible à l’homme car le Soi est Sagesse et Intelligence car l’intelligence sans la Sagesse est la ruine de l’homme.
Je terminerais ce message par un souhait. « Que la lumière du Soi vous éclaire à jamais.