ANTOINE LE VICTORIEUX 1

Publié le par maybruce

 

 

 

 

AVEC :

Antoine : Bernardo

Valerius ; Jean

Bellema : L’adepte

 

 

La communauté

 

 

 

Il faisait beau en ce matin de printemps 408 après Jésus- christ, il faisait beau mais la menace couvait. L’empire Romain prenait eau de toutes parts. Les invasions recommençaient, les barbares venaient soit par petits groupes ou par de grands déplacements de populations car les barbares se déplaçaient avec leurs troupeaux, les femmes et les enfants voyageaient dans de grands chariots, ils étaient nombreux et venaient de toutes part sauf de la mer. Le maître l’avait bien dit si vous restez dans la communauté rien ne pourra vous arriver. La suite lui prouva que non.

 

Bellema cheminait dans les bois pour ramener du bois. Elle glissait sur le terrain détrempé car le maître l’avait dit «  vous ne pouvez porter du cuir ». Elle était donc chaussée de semelles en bois maintenues par des bandelettes de toiles de chanvre et vêtue d’une robe informe en lin et par dessus un manteau de laine. Bellema avait mal supportée l’hiver car l’humidité était toujours présente dans les maisons en rondins et couvertes de terre. Le feu se faisait au centre des cabanes et le toit était par conséquent percé. De ce premier hiver dans la communauté elle retenait surtout les privations et le froid.

Pourtant la communauté grandissait fournissant un semblant de sécurité. Seul maître Valerius fêté et adoré comme un sauveur avait une maison en pierres de type gallo-romain avec bain. Maître Valerius était adoré et même trop adoré, il en vint à perdre la tête. Ce matin là il la perdit complètement. Déjà depuis un mois il avait décrété qu’il y avait des cabanes d’hommes et des cabanes de femmes. Il faisait aussi des discours enflammés sur la survenue prochaine de l’apocalypse, mais malgré cela la communauté n’arrêtait pas de grandir et les privations aussi.  Les membres  devaient se nourrir des produits cultivés dans le morceau de domaine qu’avait laissé un riche commerçant d’Axilla ( Oisseau le petit ) le marchand se nommait Quintus Fraxinus ( Guy L )

Le maître avait dit rien ne peut vous arriver si vous suivez les enseignements  si vous vivez pauvrement et loin du monde car le monde a été créé par le démiurge qui a capté ou plutôt volé la pensée de Dieu « Mon royaume n’est pas de ce monde  » voici ce que le maître répétait et faisait répéter soixante dix sept fois par jour a ses disciples de plus en plus enthousiastes et nombreux.

« Cet homme est un envoyé de Dieu disaient certains » car comment expliqué son sucés grandissant, mais les cabanes ne protégeaient pas bien du froid et de l’humidité et la mortalité augmentait.

Bellema subjuguée par Valerius n’en avait cure. Il ne peut rien vous arriver et quand elle vit trois germains elle ne se méfia pas et leur décocha   un grand sourire. Les « Germains » faisaient aussi parti des envahisseurs mais ils arrivaient par petits groupes et s’intégraient doucement depuis deux siècles. A l’époque il était coutumier de dire «  Nous avons de bons germains et de mauvais germains »

Elle parla aux germains et ils ne comprirent pas. Ceux-ci faisaient parti des envahisseurs et les activités principales des envahisseurs étaient de voler, de piller de tuer. Les pires étaient les vandales et les moins mauvais les wisigoths qui préféraient prélever des « impôts » en pièces de monnaies ou en nature et ainsi prendre la place des romains.

            Les germains c’était selon, cela dépendait s’ils savaient parler latin ou non. Bellema n’avait plus de méfiance, confiante dans l’enseignement du maître Valerius, elle continua d’avancer au lieu de s’enfuir et les germains sautèrent sur elle et entreprirent de la déshabiller. Elle se laissa faire toujours confiante dans l’enseignement de maître Valérius. Le premier Germain tomba touché par une flèche, les deux autres sautèrent sur leurs épées mais l’agresseur était déjà sur eux. Bellema ne savait qui était le sauveur qui défit proprement et rapidement les Germains avec un long bâton.

            «  Maître Valerius, je ne savais pas ... »

            « Que je savais me battre, mais j’ai été quinze ans dans l’armée romaine avant que Dieu me parle et m’indique ma mission. »

            La jeune fille naïve ne demanda pas ce que Valerius faisait avec un arc et des flèches en fait Valerius chassait pour améliorer l’ordinaire alors que les membres de la communauté devaient rester strictement végétariens. Il décida que la chasteté c’était bon pour les autres mais pas pour lui, il contempla le corps nu de la jeune fille et la couvrit de baisers.

            «  Mais maître vous avez dit... »

            Il ne répondit pas et se dévêtit à la hâte, tout en caressant la jeune fille. Bellema se laissa faire et lâcha prise,  le maître n’était-il pas un Dieu vivant, elle mit même beaucoup d’application car huit mois auparavant elle était prostituée et connaissait bien les jeux de l’amour c’est un sermon de Valérius qui l’avait fait radicalement changer de vie c’est un sermon de ce même homme qui la fît de nouveau changer d’orientation.

            « Pars vite envoyé de Satan tu m’as fait succombé a la tentation  »        .          

            Elle compris que Valerius n’était qu’un homme orgueilleux certes doué d’un grand pouvoir, mais faisait passer ses désirs pour l’oeuvre de Satan, elle compris également qu’il était a moitié fou elle contempla les hommes étendus à terre.

            « N’allons nous pas les soigner pour «  »

            « Les soigner mais ils sont morts tous trois »

            «  Maître Valerius, je ne voulait pas qu’ils meurent, les commandements ne disent-ils pas. »

            « Tu ne tueras point, ce n’est pas qui les a tué c’est Satan et Satan habite ton corps nu il faut que tu fasses une duré pénitence pour le chasser. »

            Bellema aurait accepté d’être son amante, elle aurait accepté son côté humain mais elle se révolta.

            «  Vous êtes un fou un faux prophète et votre Dieu un tyran adieu elle parti en courant. »

            Valerius ne la poursuivit pas, après tout qui va croire une prostituée, une de perdue cinq de retrouver. Il décida que toutes les femmes de la communauté seraient a lui. Il partit en sifflant.    

 

 

 

Publié dans Recits

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article