ANTOINE LE VICTORIEUX 18
LA RETRAITE D’ANTOINE
Deux ans passèrent la ville était vidée des deux tiers de ses habitants car la ville n’était pas fortifiée, mais elle était remplie de soldats. L’heure de la retraite avait sonné pour Antoine à la tête de trois légions remplaçant les habitants de la ville.
Quintus n’était plus gouverneur mais médecin il lisait du Galien. Les jours coulaient paisibles, les francs avaient investis l’oppidum et avaient fondés des familles avec les femmes de l’ancienne communauté de Valerius. L’administration romaine allait de plus en plus mal et les Evêques prenaient peu à peu les commandes des villes entourées de fortifications. La famine était présente ce qui n’était pas arrivé de mémoire d’homme. Depuis deux ans qu’il n’y avait pas eu d’invasion. les champs recommençaient a donner. Il se trouvaitent des bons barbares et des mauvais. Les bons c’était ceux qui s’étaient alliés aux Gallo-romains étant sur place depuis plus d’un siècle, principalement les francs et les wisigoths.
Les francs en particulier ne pillaient plus mais instauraient un impôt en échange d’une protection contre les « mauvais barbares ». Mais pour l’instant la région était toujours contrôlée par Antoine qui avait donné la terre abandonnée aux francs de Romaric.
A l’horizon rien ne se passait et un semblant de calme avant les hordes de Huns. Antoine pouvait prendre sa retraite en toute tranquillité. Du moins le croyait-il.
« Général les hommes de l’ouest entourent l’oppidum. »
Les hommes de l’ouest étaient les « barbares » venus par la mer ils partaient du Danemark et s’appelaient les saxons. Ils n’avaient pas de chevaux ou peu et dévastaient tout sur leur passage. Antoine n’avait pas été averti.
« Sont-ils nombreux ?. »
« L’équivalent de plusieurs légions. »
« Attaquent-ils l’oppidum?. »
« Non ils hésitent. »
Romaric n’avait que trois cents guerriers environ. Il comptait sur ses leurres qui constituaient en des hommes de pailles et des bâtons ressemblant a des lances et aussi des morceaux de bois cloués sur les défenses de l’oppidum.
Bellema croyait en la puissance de Denys l’initié. Les saxons hésitaient plus de deux heures avant que l’on découvre la ville apparemment sans défenses.
« Que faisons nous Général.? »
« Rien attendons place les troupes au centre de la ville oui ressort aussi les vieux chars mais sans bruits. »
« Derrière une fenêtre Antoine suivait la multitude de saxons plus de quinze mille entouraient la ville. »
« Laissez les entrer par les rues principales puis vous chargerez sur les cotés, armements lances macédoniennes, javelots, dispersion puis regroupèrent en tortues, mais attendez la trompette. »
Les saxons se ruèrent dans la ville épée au poing sans rencontrer de résistance, ils enfoncèrent les portes de chaque villa ou se tenaient une dizaine de soldats romains qui les tuèrent des qu’ils franchissaient les portes. Les troupes d’Antoine chargeaient en direction des rues principales. Ils n’étaient pas regroupés tenant leur boucliers a demi au dessus de leurs tête pour se garder des flèches. Quand les saxons voulaient se replier ils se trouvèrent nez a nez avec les antiques chars d’Antoine ou se tenaient des lancers avec des armes de plus de cinq mètres on aurait dit un combat antique. Ces pièces de musée inefficaces en Gaule à cause du terrain trouvaient leur place dans les rues d’autant plus que sur les roues d’autant plus que se trouvaient des lames d’épées. Les saxons a pied sans javelots avec seulement des arcs et des épées ne pouvaient rien faire. Ils ne pouvaient que s’enfuir dans le plus grand désordre abandonnant quelques milliers de morts. Depuis ce temps les envahisseurs venus par la mer comme les vikings évitant de s’éloigner trop loin des bateaux et s’armèrent davantage.
Les saxons retournèrent à leurs bateaux mais l’océan était loin. ils rencontrèrent beaucoup de résistance sur le chemin du retour . Antoine avait fait transmettre des messages en direction des villes alentours, l’absence de chevaux était un handicap pour les nouveaux barbares.
Les barbares venaient en petites bandes et évitaient les légions et pillaient et brûlaient les villages, les épidémies étaient nombreuses en quelques années plus d’un tiers de la population des Gaules disparurent. Ce fût le siècle le plus meurtrier des vingt derniers mais les historiens n’ont que peu ou peu d’écrits, contrairement aux siècles précédents et suivants.
L’accalmie fût cependant de quelques dizaines d’années entre quatre cent dix et quatre cent trente avant l’arrivée des huns en grand nombre. Antoine ne savait pas l’empire Romain n’avait plus que cinquante ans a vivre malgré les sucés militaires. Car l’empire n’avait plus que l’armée, les routes se détérioraient les gouverneurs ne recevaient plus de directives.
Antoine inquiétait pour sa retraite il décida un jour de partir pour Rome voulant réclamer une grosse somme plutôt qu’un traitement mensuel arbitraire. Il parti donc en char jusqu’à Rome car il n’aimait pas les longs voyages a cheval.. Le forgeron du village avait suspendu la nacelle avec des pièces métalliques (ancêtres des amortisseurs) et avait fait placé une bâche pour les intempéries. Ils emportèrent également deux roues de secours. Les routes étaient en effet déplorables et le plus souvent ils empruntèrent des sentiers. Souvent il fallait lancer des guides car les poteaux indicateurs gallo-romains avaient disparus. Les villages se refermaient sur eux mêmes car la vie était de plus en plus précaire. Antoine remarqua aussi que l’on ne construisait plus en pierres a quoi bon si les villages étaient pillés.
Ils franchirent les alpes en restant prés de la mer; et ils retrouvèrent l’Italie encore prospère mais pas pour longtemps. Antoine n’était pas satisfait, on ne voulait pas lui verser sa retraite, mais en haut lieu on voulait le nommer Imperator a titre honorifique.
Que faire. Il décida alors de voler le montant de sa retraite à l’aide de centurions déguisés. Ils se rendirent a l’hôtel des monnaies le visage masqué et pointèrent leurs épées ils remplirent leurs sacoches de deniers puis ils partirent au triple galop sur le char. Le voyage fût rapide jusqu’au Alpes car ils étaient poursuivis et les autorités avaient devinées qu’il s’agissait d’Antoine le Victorieux qui était devenu Antoine le renégat.
Il se déguisa alors en mendiant cachant sa forte somme de plus il avait fait courir le bruit par son escorte qu’il avait été tué dans une embuscade. Il distribua une partie de la somme à ses complices qui ouvrirent des débits de boissons au sud de la Gaule puis il rentra seul en haillons.
Il arriva au bout de deux mois a l’oppidum ou il d décida de s’établir, il acheta une petite maison aux francs qui demandèrent ce qui était arrivé au général Antoine ils décidèrent alors de ne plus faire confiance aux romains.
« Tu sera a l’abri ici lui dit Denys si tu ne t’éloigne pas trop car Antoine le renégat est recherché plus tard je te montrerais comment passer inaperçu par la force et la grâce de la pensée, Bellema veillera sur toi. »
« Serais-je a jamais en sécurité. »
« Tant que je vivrais l’oppidum ne sera pas attaqué. »
Mais après pensa Antoine il fit venir sa femme d’une manière un peu brutale c’est a dire qu’il la fit enlever mais elle joua bien son rôle. Quand la légion romaine vint la rechercher elle dit qu’elle avait décidé de vivre prés du patriarche Denys son mari ayant disparu. Le remplaçant d’Antoine était brutal mal vu par la population de la ville ainsi que des habitants de l’oppidum. Plusieurs habitants reconnurent Antoine mais ils ne dirent rien au Romains malgré la récompense.