BERNIS III
« Mais je suis aussi un citoyen romain, j’ai étudié pendant cinq ans à Rome la philosophie. »
« Je ne comprends pas pourquoi préférez vous vivre au milieu des bois comme des sauvages, nos villes sont très agréables. »
« Nous avons aussi des maisons de pierres et vos légions il y a plus de cent cinquante ans ont emprunté nos chemins en fait je pense que la civilisation romaine va vers sa fin. »
« Mais enfin comment pouvez vous dire cela l’empire romain est dix fois grand comme la Gaule. »
« En réalité les romains s’ennuient et s’amusent à faire dévorer les gens dans leur cirque, oui ce sont des sauvages, je préfère la civilisation gauloise, nous croyons que l’homme vit plusieurs existences, ainsi je ne pense pas que la cérémonie soit une superstition, elle sert de guide aux futurs druides, il est certains que sans les conflits entre les différentes tribus la Gaule ne serait pas romaine, notez bien que nous n’imposons pas notre religion. »
« Mais alors pourquoi vous avez enlevé six vestales. »
« Et bien , j’y viens ce n’est pas nous, comme vous le savez périodiquement viennent les barbares Germains, un jour ces envahisseurs tuèrent les douze prêtres d’un temple et enlevèrent les vestales leur chef fût fort courroucé devant l’ampleur du désastre. »
« Nous allons avoir toue l’armée romaine à nos trousses. »
« Tuons les alors dit l’un des lieutenant. »
« Non donnons les à la tribu de Germanix qui ne cesse de nous combattre, il faut les diviser. »
« Mais qui vous forçait à accepter? » Dit Bernis
« Nous n’avions pas le choix, je me déplaçais avec dix guerriers quand nous fûmes entourés de plus de cents germains et ils nous laissèrent le choix soit nous mourrions soit nous prenions les vestales. »
« Et alors. » Dit Bernis
« Nous sommes ici donc nous avons pris les vestales, c’était un mois au moins avant la cérémonie d’été et Critunua s’enticha d’un guerrier Marmula, ils conçurent l’enfant le jour du solstice d’été donc je ne peux que vous redonner les cinq autres. »
« Non je ramènerais les six. »
« Dites que Crituna est morte qui pourra vérifier. »
« Non je ne le peux pas, les ordres sont les ordres. »
« Mais comment faire vous êtes prisonnier, demandez a Crituna ce qu’elle veut faire. »
Bernis eu un choc et recracha sa bouillie de myrtilles l’ex vestale était devenue une vraie sauvageonne avec ses longs cheveux blonds , elle portait une robe en cuir, et des chaussures faites de bouts de tissus retenus par des cordons de cuir, son teint était halé, elle aurait sûrement fait fureur de nos jours mais pas à l’époque , il vit la deuxième vestale et devint presque immédiatement amoureux, elle avait conservé sa robe de lin encore propre, (en fait Crituna lui avait donné la sienne ) elle était très brune les cheveux bien tressés, son teint était blanc car elle se protégeait du soleil, ses yeux bleus foncés ressemblait à des pervenches.
« Aesus vient de terminer son service , Juanisis ( Juanita ) est la seule vestale majeure et il y a les trois petites qui sont en très bonne santé, Criruna reste ici, toi tu accompagnes les autres avec tes légionnaires et de plus nous te donnons une charrette d’or et d’argent que nous avons pris aux germains. »
« Non je dois ramener les six. »
« Non tu n’as pas le choix tes hommes et toi seront attachés et conduit à deux mille coudées, les vestales viendront vous délivrer et nous prendrons vos armes. »
« Et si les germains reviennent. »
« Très juste vos armes seront dans la charrette à cinq mille coudées, Aesus vous conduira. »