GUILLEMETTE 3
Juetta et Simon venaient de rentrer du limousin, mais ils étaient déçus de ne pas avoir de nouvelles de Jean et se désolaient des malheurs de Raymond VI un homme si bon, si pacifique et si savant.
« Mais pouvez-vous m’expliquer ce que sont les Rose-croix. » Disait Guillemette.
« Ils s’occupent de religion disait Juetta mais il faut demander pour être admis c’est un peu une religion privée que nous pouvons quitter quand nous voulons, d’après Jean il y a même des musulmans et des cathares et même des pays très lointains que personne ne connaît comme la Chine ou les Indes. »
« Mais si la Chine est comme disait Guillemette ne connaissez vous pas la route de la soie. Pour cela il faut traverser beaucoup de pays, le pays de bogomiles puis celui des schismatiques. »
« Et là tu en connais des choses. »
« Ce n’est pas moi c’est Jean le Templier qui me l’a dit, la Chine est un pays mystérieux mais nous commerçons avec eux, j’ai moi-même acheté plusieurs épices pour mes préparations, une espèce de racine chinoise et du thé c’est très bon pour les convalescents et les malades. »
« Et les habitants de l’Inde ? »
« Oh c’est encore plus mystérieux ils font aussi du thé, Jean m’a parlé d’une religion bouddhiste bien mieux que la notre car ils sont pacifiques. »
« Et que disent-ils ces bou.. »
« Bouddhistes, ils disent ce que nous voyons est une illusion. »
« Oui une illusion créée par Satan. » Dit Simon.
« Ce n’est pas ce qu’ils disent, une illusion créée par l’homme mais comme les Cathares ils disent que nous avons plusieurs vies, Jean dit que les Cathares sont moitié orientaux et moitié chrétiens en tout cas ils en on tl’intransigeance, ils viennent d’une religion qui n’apporte pas la guerre. » Philosopha Guillemette.
Rosalla avait maintenant quatre ans et restait parfois avec tante Guillemette tandis que ses parents voyageaient. Juetta aimait bien l’Italie car il y avait beaucoup d’hérétiques ; des Vaudois, des Cathares et différents autres mouvements mais pour l’instant tous vivaient en paix, du moins du coté des gens simples qui ne s’embarrassaient pas de subtilités théologiques. Il suffisait que le guide soit bon et tolerant et que sa valeur mystique soit importante en cela les cathares semblaient plus proche du peuple reconnaissait Juetta. Le couple participait à des mouvements de fond entre le Languedoc et la Lombardie.