JEAN LE TEMPLIER 29

Tous les assistants restèrent bouche bée quand le Maître chinois partit après sa démonstration spectaculaire.

« Ta journée n’est pas encore terminée. » Dit Maître Aziz.

« La visiteuse des étoiles t’attend pour une expérience particulière. »

Jean frappa à la porte de ce qui est convenu d’appeler de nos jours une extra-terrestre.

« Entre Jean, je t’attendais nous allons effectuer une expérience dans ce que j’appellerais la montée dans les centres psychiques. »

Jean remarqua qu’elle était pieds nus et ne portait qu’une robe blanche en lin. 

« Il faut que je reste bien accrochée à la terre et comme tu le sais je n’ai que quatre orteils par pieds, mais commençons maintenant, tu poses tes deux mains dans les miennes et tu te laisses guider par ma voix ou ma pensée, tu fermes les yeux et tu laisses venir les images, ces centres représentent des états de conscience ainsi que des étapes pour l’illumination, l’échelle de Jacob dans votre bible symbolise cette ascension vers la lumière, mais tu as deja franchi des échelons sans forcement t’en rendre compte. »

Jean ferma les yeux et ne vit rien, sauf une peur panique qui l’envahissait.

« Ne lâche pas ma main, que vois-tu ? »  

« Rien »

« Tu es en train de traverser l’ombre qui n’est que la conséquence de la lumière, il s’agit de l’enfer du Shéol (enfer Juif), du mauvais Bardo des bouddhistes, il ne te reste plus qu’à serrer mes mains pour être sur d’exister encore, c’est une étape  de dissolution, c’est ce que les alchimistes nomment l’œuvre au Noir, toutes les scories mentales vont être brûlées, tous les mauvais souvenirs des incarnations passées vont être détruits, tous ce qui est inconscient et encombrant va disparaître tout va se putréfier. »

 Heureusement cet état ne dura pas, Jean ouvrit les yeux et fût pris d’un violent désir pour Varouna l’extra terrestre, c’est vrai qu’elle était belle avec ses grands yeux, sa taille frêle, sa peau blanche. Il voulu la saisir mais Varouna enserra ses mains, il ne pût plus bouger.

« Fermes les yeux, je te préviens, ceux de notre race à taille égale ont deux à trois fois plus de force que les humains, reste ainsi, j’ai toutes les caractéristiques d’une femme sauf une, nous verrons cela plus tard, fermes les yeux, que ta conscience se pose au creux de ton dos, un peu plus bas que tes reins. »

A grand peine, Jean fit ce qu’elle dit et une sensation entre la douleur et le plaisir envahit le bas de son dos, puis la sensation rampa comme un serpent le long de sa colonne vertébrale.

« L'ascension a commencé et rien ne peut l’arrêter"

Jean se tordait comme un vers de terre .

« Nous avons passé le troisième état de conscience, l’état d’Ego, l’état du sentiment de séparation mais tu ne l’as pas senti car il n’existe plus beaucoup chez toi après ton expérience du monastère. »   

Jean fût envahit d’une grande joie, Varouna le porta dans ses bras comme un bébé.

« C’est l’étape de  l’amour sans conditions, l’amour de tous les êtres, l’amour du créateur et du créé qui retrouve son créateur, mais attention c’est aussi celui de la haine, ne pense pas à l’infame, non ne pense à Imbert ou tu redescendras, ouvre les yeux vite, plonge ton regard dans le mien. »

Jean ouvrit les yeux à grand peine.

« Tu viens de passer l’œuvre au blanc, mais attention ce n’est pas l’œuvre au gris, regarde mes yeux quelle couleur vois-tu ? » 

« Vert »

« Bien, oui vert émeraude, nous allons sauter une autre étape celle de la connaissance, car toutes les connaissances sont en toi si tu n’as plus d’ego, bien qu’elle soit très dure à retrouver, regarde encore et encore car tu vas te noyer dans mes yeux pour attendre, pour avoir l’expérience de la double vue, ainsi ton troisième œil va s’éclairer et ton esprit et ton âme va plonger dans le mienne et moi je ferais de même tout en te guidant dans tes visions »

Soudain Jean eu l’impression de se retrouver dehors sous une nuit étoilée, il était seul mais bientôt une voix l'accompagna.

« Je suis toujours prés de toi, tu pourras me poser toutes les questions que tu voudras, pour l’instant regarde la grande Ourse. »

La voix continua.

« La grande Ourse est très importante en particulier pour les chinois, notre civilisation est rattachée à  la quatrième étoile de la grande Ourse, nous avons eu des contacts avec les Atlantes et les chinois de l’antiquité principalement. »

« Tu vis dans une étoile ?. »

« Pas précisément, je vis ou plutôt je vivais dans une planète, l’une des dix planêtes de la quatrième étoile et nous connaissons la terre depuis très longtemps mais transportons-nous par la pensée chez moi. »

Jean aperçu un grand bâtiment à l’horizon, le soleil se levait enfin ce qu’il prenait pour un soleil tandis qu’un autre bien plus petit se levait.

« Oui nous avons deux « soleils » mais le plus petit car il est très éloigné a le même rôle que la lune chez vous »  

Jean voyais des espèces de chevaux, sorte de croisement entre le chameau et le cheval qu'il baptisa « chevameau ». Ces animaux servaient à transporter des hommes et du materiel.

« C’est presque comme chez nous en somme. »

« Presque, mais pas tout a fait, nous pouvons voyager beaucoup plus rapidement. »

Il s’aperçu que les rues étaient complètement lisses, il ne trouvait pas les pavés et il  vit aussi d’énormes lustres qui donnaient autant de lumière que mille bougies, puis il vit que la plupart des gens avaient cinq doigts.

« Non, je ne me suis pas trompé de planète seuls ceux qui ont choisi dans leurs vies passées naissent avec quatre doigts aux mains et aux pieds, autre caractéristique nous ne pouvons nous reproduire, mais nous gardons nos caractéristiques mâle et femelle, moi-même je n’ai rien pour faire des bébés .je ne peux connaître l’amour physique tels que vous les cinq doigts, mais néanmoins nous restons hommes et femmes et nos corps énergétiques eux peuvent faire l’amour ce qui justifie nos qualités mâle et femelle, mais nous verrons plus tard. »

« Mais comment es-tu venu ? »

« Oui, il s’agit bien de mon corps et je viens de Serra la quatrième planète du quatrième soleil de la grande Ourse et je suis venue avec cet engin. »

Varouna présenta une sorte de soupière renversée. Jean trouvait que cela ressemblait à un casque de croisé anglais aussi il le nomma Casque de Saxon.

« Alors comment marche ce « casque de saxon »?"

« Et bien, connais-tu Démocrite ?. »

« Oui. »

« Très bien, notre monde est fait de petites particules Electrons en grec, ces particules sont en cercle, le « casque de saxon » transforme ces « cercle de matière » en « trait de matière » et ainsi le temps et l’espace n’existent plus ainsi pour rejoindre votre ciel nous mettons quelques secondes, puis quelques heures pour traverser le ciel  car  « le trait de lumière » est dangereux quand la matière se densifie. »

"C'est bien compliqué."