JEAN LE TEMPLIER 44
A quelques centaines de mètres dans une sorte d’oasis se tenait un cercle d’hommes et de femmes qui injuriaient une femme attachée à un poteau et à moitié dévêtue. Elle était considérée comme la meurtrière du chef et chacun proposait des supplices mais en attendant elle recevait le fouet.
« Ils discutent encore, pars, jette le cheval au galop, j’ai amené ici le casque de templier pour créer l’effet de surprise, je t’attends à l’emplacement de l’ancienne ville. »
Ainsi fût fait, Jean galopa l’épée flamboyante dans la main, de stupeur tous s’écartèrent et il détacha facilement la jeune fille stupéfaite. Il en profita pour couper le gros poteau d’un seul coup d’épée. Il hésita un instant puis il mit la jeune fille derrière lui, ainsi se disait-il comme ils veulent la revoir vivante ils ne vont pas tirer. Il avait raison mais son hésitation lui fit perdre un temps précieux, déjà les mongols s’organisaient et courraient à leurs chevaux , il sauta un barrage imprévu et se rua vers la ville enfouie. Il possédait peu d’avance et les cavaliers mongols étaient déjà près, il était chargé plus lourdement et se demandait s’ils n’allaient pas le rattraper. Récitons les mots de pouvoir, les sept. Il récita et il lui sembla que l’allure du cheval augmentait et qu’il distançait ses poursuivants, illusion ou réalité?.
Il n’avait pas une grande avance et quand il arriva il fit signe à la fille de se mettre à l’abri dans les éboulis puis il fît face. Il opta pour le bâton long car ses adversaires étaient trop nombreux, il escalada la pente en éboulis. Les mongols mirent pieds à terre et escaladèrent, la tâche de Jean était éprouvante, il courrait au risque de tomber en veillant à ce que ses adversaires ne soient pas plus haut que lui.
Mais qu’arrivera-t-il quand il sera au sommet et où était maître Aziz qui le laissait se débrouiller seul ? La situation n’était pas brillante, à peine avait-il pensé cela que les mongols partaient en poussant des cris de terreur . Il se retourna et tomba de stupeur, en effet un monstre affreux avec des yeux globuleux le regardait. Il tomba lourdement dans l’éboulis, il se releva, il faudra protéger Pouma .. A côté de lui se tenait Maître Aziz .
« Et oui, je peux prendre quelquefois différentes apparences, ce n’est pas mon corps qui change mais la perception que les personnes en ont, ainsi vous serez tranquille le temps qu’il faudra, pour les mongols Pouma a été enlevée par les démons, des démons qui peuvent couper un gros poteau d’un seul coup d’épée, des démons affreux, voir des fantômes, allons voir Pouma. »
La tibétaine était contente de revoir les deux hommes , c’était une tibétaine typique, bien en chair ni particulièrement belle, ni particulièrement laide, sa peau était très brune, elle s’adressait à Maître Aziz.
« Elle te propose de devenir sa servante, bien sûr tu pourras disposer de son corps comme bon te semblera. »
« Dites lui qu’elle peut rester ma servante jusqu'à ce qu’elle revienne dans son pays, dites lui aussi que son corps ne lui appartient pas, il appartient à l’esprit ce que je veux sa jouissance. »
« Elle dit qu’elle fera de son mieux. »
« Dites lui que moins elle pensera à faire de son mieux, mieux cela sera. »
« Elle dit qu’elle fera de son mieux sans y penser, elle dit que tu es bizarre mais que cela ne lui déplait pas, je vais soigner Pouma et la préparer, nous revenons d’ici une heure. »
« J’attendrais. »
Jean répétait les voyelles Atlantes, il lui semblait que les murs devenaient flous et que l’atmosphère devenait pourpre