Kristen revenait des Alpes où il avait acheté diverses planches pour fabriquer des luths et des violons, il avait ramené des épiceas d’altitude des sorbiers blancs ou bien du mélèze.
« Comment Monsieur dit Rosine, vous ne trouvez pas de bois en Allemagne. »
Le luthier se lança dans une longue explication sur la qualité du bois et la fabrication des violons. Le temps passait, Johann était partit et ils ne s’en étaient pas aperçus. Le beaujolais coulait.
« Vous parlez bien le français. » Dit Rosine.
« Et comment, mon père était français et ma mère Allemande nous avons vécu très longtemps en France, c’est plutôt l’Allemand que je parle mal, je viens ici tous les ans le voyage dur deux mois. »
« Mais votre femme ne s’ennuie pas? »
« Elle est morte voici cinq ans d’une épidémie de cholera, ma gouvernante Birgit s’occupe de mes deux jumelles, Monica et Suzanna elles ont quinze ans maintenant. »
« Et vous? »
« Trente-cinq. »
« Mais il vous faudra prendre une nouvelle femme. »
« Mais je ne sais comment.... »
« Comment les aborder, mais que faites vous en ce moment? »
« Mais.. »
« Mais quoi, moi ce n’est pas pareil. »
« Vous c’est comme un ami.. »
« Une amie. »
« Au fait, Rosine où dormez-vous?»
« Mais dans votre lit, comme d’habitude. »
« Comme d’habitude ? »
« Cela est sortit tout seul, c’est le vin sans doute, vous n’osez m’aborder alors c’est moi qui vous invite. »
Il était interloqué, décidément cette fille était différente des autres et c’est vrai il lui semblait la connaitre.