Livre de Bruce 12

Publié le par maybruce

 

Le lendemain l’officier Lewis revint.

« Mais qui êtes-vous nous en avons encore tué quatre qui voulaient pénétrer dans la prison pour vous assassiner, mais voyez-vous j’avais tendu des fils de nylon, tout autour de votre cellule ces fils sont invisibles la nuit, mais ils nous avertissent. Cela sera dur de vous évader. »

« Je n’en est pas l’intention, j’attends quelque chose. »

Bruce fût lui ainsi illuminé et Mary revint le voir dans sa cellule. Il était bien et serait resté longtemps d’autant plus que le commandant Lewis était aux petits soins. Bruce avait découvert que le lieutenant était un lointain parent de Harvey Spencer Lewis et il s’était inscrit à l’organisation de son parent.

« Bruce je ne comprends pas toute cette monographie, voulez-vous m’expliquer ? »

Bruce s’exécutait toujours tout en laissant au lieutenant un espace de recherches personnelles. « Comment savez-vous tout cela, vous êtes bien jeune pour être Rosicrucien. »

« Mais non je suis Rose-croix, cela ne se voit pas ?. ».

« Vous plaisantez j’espère. »

« Mystère. »

Bruce n’était pas mécontent, il apprenait le sanscrit et lisait maintenant le Rig Veda  dans le texte, il méditait profitant de ses six heures de libre que lui accordait le commandant Lewis chaque matin et chaque après midi. Le commandant lui commandait les meilleurs plats et les meilleurs thés, il lui proposa même des prostituées pour la nuit ce qu’il refusa.

La nuit se passait en grande partie sur d’autres plans, dans d’autres mondes où il retrouvait Mary.

Des changements importants se produisaient en lui, il n’avait désormais plus qu’un guide Amanda, cela parlait d’une voix. Bruce sentait qu’il atteignait de plus en plus la non dualité, de plus en plus il voyageait beaucoup visitant avec son deuxième corps . Bruce était tranquille et aurait rêvé de finir sa vie ici.  Mais ce n’était pas sa mission. Il savait qu’il allait subir « La crucifixion » dans le monde habituel comme Jésus. Il savait qu’il allait plonger dans l’ombre pour l’éclairer. Il connaissait tous les enjeux cachés d’une situation ce que beaucoup n’apercevait pas. Il acquerrait peu à peu une lucidité foudroyante. Ainsi peu avant la fin de son séjour le commandant Lewis lui annonça la fin de la guerre et la bombe atomique à Hiroshima, et le commandant paraissait content.

« Sans cette bombe, la guerre aurait durée plus longtemps. »  

« C’est ce que vous croyez commandant, mais ce n’est pas le cas, la paix était presque signée à quelques détails près  mais les américains voulaient retarder l’armée rouge, la bombe a été utilisée uniquement pour cela, pour que les russes ne pénètrent pas en premier au Japon. 

« Mais vous êtes tordu mon vieux. » Dit le commandant  Lewis.

« Non la bombe aurait pu être évitée  et une troisième guerre souterraine celle-ci va commencer. »

« A propos dit le commandant, j’ai le plaisir de vous annoncer que vous aller bientôt sortir, dans un mois tout au plus. »

« C’est bien. »  Dit Bruce, mais il pensait dommage, je vais porter maintenant de multiples croix.

« Puis-je vous demander un service. » dit le commandant

« Dites toujours. »

« Et bien voila, ma fille Nora, qui a vingt ans se remet difficilement de sa mission au Guatemala, je ne sais pas du tout ce qu’elle a subit, mais pouvez vous lui parler. »

«  Si vous voulez. »

Hélas pour le commandant la première entrevue tourna court. Nora, vêtue de noir et portant des gants, apporta le thé de cinq heures.

« Alors c’est vous Nora, c’est vous qui avez fait tuer Mary en vous liant aux disciples de Kali, Nora de l’intelligence Service. »

La jeune fille blêmit et se retourna prestement.

Dommage pour le commandant lui qui rêvait que je devienne son garde. Enfin !!

Le deuxième jour failli  être dramatique pour Bruce.

« Nora, laissez votre revolver, je sais que vous voulez en faire usage. »

La jeune fille blêmit de nouveau.

« Alors Nora que vous est-il arrivé au Guatemala, des ennuis avec les Nazis me semble-t-il » »

« Comment savez-vous cela ? »

« Oui, je sais beaucoup de choses. » Dit-il en portant la tasse à ses lèvres.

Nora fit semblant de trébucher, et renversa la tasse de Bruce.

« Non, ne buvez pas. »

« Ah je vois, elle est empoisonnée, décidément, mais rassurez-vous je ne vais pas vous dénoncer et de plus Mary se trouve mieux dans sa nouvelle demeure que sur terre, elle vous remercie. »

« Et vous ? »

« Je ne vous cache pas que j’ai quand même une petite dent contre vous, mais l’avis de Mary prime, contez moi votre calvaire Nora ?. »

« Et bien, j’étais envoyée au Guatemala pour suivre des nazis en fuite, en effet beaucoup d’entre eux après la défaite d’Hitler se sont repliés sur le seul continent possible, l’Amérique latine. »

« Ils auraient pu aller aussi en Asie. »

« Non, cela aurait été plus difficile, les chinois étaient nos alliés. Bref ils avaient envisagés plusieurs pays dont le Guatemala, il est vrai que certains militaires les soutenaient, j’avais réussi à suivre leur piste, et je me suis fait prendre puis j’ai réussi à partir. »

« Mais vous ne m’avez pas dit tout, vous êtes tombé sur un tortionnaire débutant le caporal Ruiz âgé seulement de dix huit ans, vous avez été brûlée durant quarante huit heures avec des cigarettes allumées, c’est pour cela que vous portez des gants et des bas en plein mois d’Août à Bénarès. »

« Oui les cicatrices sont tellement laides. »

« De plus, vous ne pouvez plus faire d’enfants ni même avoir du plaisir. »

« Taisez-vous vous êtes impitoyable. »

« Oui en effet, alors pourquoi supprimer Mary que vous étiez chargé de surveiller. »

« J’étais jalouse de votre bonheur. »

Nora se mis à genoux, puis enserra les genoux de Bruce.

« Pardon, pardon, tuez moi si vous voulez, dénoncez moi, cela m’est bien égal. »

« Mais comment êtes-vous parti du Guatemala. »

« Et bien, au bout de deux jours le caporal Ruiz demanda ce qu’il fallait faire. »

« Et alors. »

« Les nazis lui dirent que ce n’était pas si important ce que je savais car de toutes façons les plans étaient changés, aussi ils proposèrent de me supprimer. »

« Ruiz n’a pas obéi. »

« En effet, il m’a rendu la liberté, en me disant que je souffrirai plus vivante que morte. »

« Et alors. »

« Alors je fus recueilli par les indiens Quéché, quelques semaines, auparavant j’avais été l’amante du chamane qui venait de perdre sa femme, il avait un adorable enfant très précoce qui se nommait Juan, il  avait cinq ans à peine, le chamane se nommait Valério, il m’a soigné. »

« Et alors. »

« Avant de parti le petit Juan m’a dit en me montrant du doigt, tu vas rencontrer un grand chamane qui vas te guérir, cela sera ton cadeau d’anniversaire. »

« C’est bien demain votre anniversaire ? »

« Oui. »

« Vous avez de la chance cela veux soigner. »

Bruce appliqua sa main droite sur la tête de Nora , et leva la main gauche , Nora sentit une violente secousse et finit par rouler par terre, elle resta elle resta inconsciente quelques minutes.

Bruce délicatement retira les gants et les bas. Nora s’éveilla.

« Regardez, tout est rentré dans l’ordre. »

« Mais c’est un miracle, vous êtes Jésus. »

« Non, je n’ai pas pu enlever les cicatrices dans le dos, mais cela vous donnera une prestance d’ancien combattant auprès des hommes que vous pourrez de nouveau rencontrer, Jésus aurait pu supprimer toutes les cicatrices. »

Nora se jeta à nouveau à ses genoux.

« Et, vous ne pourrez pas avoir d’enfants, mais vous avez Juan. »  

« Vous m’ôtez une grosse épine vous ne pouvez pas savoir c’est merveilleux. »

Bruce était content et avait quand même une petite rancune contre Nora, il  avait brisé le cycle du mal, Nora serait désormais une messagère de lumière.

« Ce n’est pas grave dit Nora, je, ne pouvais guérir entièrement avec tout ce que j’ai fait. »

« N’en parlons plus, nous partirons bientôt visiter les grands ashrams de l’Inde et vous me servirez de guide ce sera le prix à payer pour le prétendu miracle, puis vous partirez au Guatemala car Valerio vous aime. »

« Merci, merci Bruce vous êtes un saint. »

« Nora, faites attention, vos jambes sont trop blanches et vous avez une peau de rousse, méfiez-vous du soleil Indien, et je sais que vous rêvez de marcher pieds nus dans la forêt, mais il y a les serpents. »

« Vous, vous prenez pour mon père maintenant ? »

« Non, mais je ne veux pas que vous mourriez après vous avoir guéri. »

« Mais vous guérirez des brûlures du soleil ?. »

« Cela n’est pas garanti, ce n’est pas moi qui décide. Au Guatemala Valerio saura vous conseiller. »

« Mais vous me prenez pour une mineure ? »

« Une mineure spirituelle certainement, tuer les gens parce qu’ils sont plus heureux que vous ce n’est pas sérieux, vous avez encore à grandir. »

« Parce vous connaissez l’Inde et pour me préserver des attaques des dévots de Kali. »

Nora serra encore plus les genoux de Bruce.

« je mériterais votre confiance. »

« Je sais, mais attention vous allez me faire tomber. »

Publié dans Le livre de Bruce

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article