Livre de Bruce 17
Nouveau Mexique 1947
Bruce fêtait la fin de l’année 1947 dans une grotte isolée du nouveau Mexique, il ne saisissait plus le sens de sa mission et la vie profane l’ennuyait, il voulait rester seul avec lui-même et atteindre son centre autrement dit atteindre l’illimité. Il restait plus de quinze jours dans le noir,
Bruce en cette fin d’année 1947 était perplexe, pourquoi aidait-il les gens comme un bon samaritain, pourquoi ne participait-il pas à la grande fraternité blanche comme les autres maîtres qui inondaient la terre de couleurs et de vibrations positives. Il ne savait pas le sens exact de sa mission, pourquoi était-il poursuivi par une série de tueurs. Son article sur l’union soviétique lui avait attiré beaucoup d’ennuis et il avait désamorcé trois bombes reliées à la clef de contact. L’article racontait en partie son voyage en U.R.S.S, mais il n’était pas le seul à dénoncer.
Bruce fût catastrophé par les scènes de ferveur au cours de l’enterrement de Staline en 1953. Pourquoi tant d’aveuglement. Enfin Bruce en 1947 avait la satisfaction d’avoir sauvé les deux terribles qui après une séparation se retrouvaient à Hawaï
. . . 1948 En Allemagne
Bruce gravit l’escalier qui conduisait au siège de l’association Anthroposophique nouvellement créée. Il vit une fille, les cheveux tirant sur le roux, elle portait un mauvais pantalon retenu par une ficelle, elle portait un pull mité, elle ne paraissait pas en bonne santé, il écarquilla les yeux pour obtenir confirmation. Son aura était en forme de triangle, tout dans la tête et rien dans les jambes .Le corps ethérique était assez facile à voir mais ne dépassait pas la surface des pieds mais il était de cinq centimètres près de la tête ou l’aura était très large. Un colosse spirituel aux pieds d’argile ce qui faisait penser à ceux d’une statue de déesse Grecque.
Bruce s’approcha d’elle et mis ses mains sur épaules, elle ne se retira pas il plongea son regard dans le sien et remonta les index en direction de la tête.
« Bonjour Melle Bartoli. »
« Mais, comment connaissez- vous mon nom il est secret. »
« Viola Bartoli c’est bien cela. »
Le regard de Bruce devenait de plus en plus phosphorescent mais Viola résistait elle aurait dûe être projetée en arrière.
Rien ne se passait. Elle utilisait la force de Bruce. Bruce déplaça sa pensée vers les genoux elle tomba immédiatement sur lui. Il rit et l’attrapant par les chevilles il s’amusa à lui faire faire des ronds sur le sol. Puis en lui donnant la main il constata en écarquillant les yeux que l’énergie était revenue dans les membres inférieurs.
« Tricheur, on recommence tu verras que je vais gagner. »
Bruce se moquait complètement de perdre ou de gagner mais il devait gagner quand même car il avait l’intuition qu’il avait une mission avec cette fille.
Amanda restait muette, il ne pouvait savoir qu’Amanda vivait surtout dans le présent et qu’elle était l’expression du subconscient au sens mystique et non psychanalytique. Le subconscient s’occupe essentiellement du corps. Il s’occupe de milliers d’opérations et de chaque cellule. Il est l’expression du corps psychique intermédiaire entre le physique et le spirituel. C’est pour le mental complètement inimaginable ce que peu faire Amanda en très peu de temps. Parfois il arrive et c’était le cas pour Bruce que le subconscient ait une voix. Et même prenne provisoirement le contrôle du corps ou indique les bons aliments à la personne. Chez certaines personnes il peut y avoir dépression ou folie quand elles ne savent pas que la « force » fait partie de soi et à la fois ne fait pas partie de soi. La différence entre le fou et le « fada » c’est que le « fada » est content de vivre et qu’il aime bien la « force »
Amanda vivait surtout dans le présent et il lui fallait un grand effort pour répondre.
« Quelle est ma mission ?. »
C'était une question à laquelle elle était réticente. Bruce a réussi à trouver un stratagème, cet exercice est celui que fait Richard Moss, ami de Bruce. Ce n’est pas tromper Amanda c’est au contraire la soulager pensez donc avec tout ce qu’elle a faire. S’occuper de chaque cellule en même temps. Bruce restait sans réponse. Viola s’était relevée, elle sentait une grande force dans ses jambes mais elle avait moins d’énergie dans les yeux. Au bout d’un moment elle ferma les yeux.
« Je reconnais, tu es un initié. »
« Melle Bartoli. »
« Viola. »
« Et bien Viola la situation n’est pas brillante, tu risques d’avoir de gros ennuis de santé ou mentaux, de plus il te faudra arrêter de boire de fumer et surtout arrêter les amphétamines. »
« Mais. »
« Je t’en prie n’évoque pas le travail, auparavant il faudra te remettre sur pied. »
« Mais tu est vraiment implacable. »
« Mais qui puis-je?. »
« Je t’aiderais, je le sais tu sors depuis trois ans du camp de Buchenwald, tu a été torturée trois semaines à l’électricité puis tu es devenu l’objet sexuel de la garnison. Depuis ce temps là tu ne supporte pas que l’on te touche tu peux même tomber dans les pommes. »
« C’est bien, remue le couteau dans la plaie. »
« Non toi c’est différent tu as peur des femmes , pourtant tu aimes beaucoup les femmes, tu penses même que les capacités de réception des femmes sont supérieures à celles des hommes tu penses même que l’avenir du monde passe par les femmes mais tu sais que si tu prends une compagne elle sera malheureuse à cause de ta mission dans tous les pays du globe, en plus une de tes compagnes est morte, ensuite je m’appelle Viola, le même nom que la compagne de Zanoni de plus je ne suis pas attirante, tu peux toucher la tête, les mains, les épaules et les pieds, c’est tout. »
« Bravo Melle Bartoli, je suis très impressionné. »
« Cela est fait exprès, en voyant ma beauté tu ne vois pas ma mission, c’est vrai tu as des dons incontestables mais si tu te retrouves au sanatorium ou a l ‘asile, à quoi cela te serviras-t-il ? »
« Que proposes-tu ? »
« Quinze jours en Suisse avec visite du Goethenum rassure toi je ne t’offrirais pas de chocolat. »
« Ah là tu es vraiment terrible. »
« Te rappelles-tu, les nazis pour s’amuser mettaient une tablette de chocolat entre tes chevilles et une autre entre tes mains jointes, puis ils actionnaient l’électricité, pas trop fort pour ne pas secouer le corps et suffisamment pour faire mal, a la fin du supplice ils t’offraient les deux tablettes si elles ne tombaient pas à terre, tu te souviens ? »
« Tu me prends pour qui, tu commences à devenir lourd. »
« Il le faut ma petite. »
« Je t’aurais giflé si tu n’avais le regard si doux, en contradiction avec tes paroles. »
« Allons vient partons en Suisse. »
« Mais les bagages, ils sont déjà dans le coffre. »