NAUFRAGE 2

Publié le par maybruce

 

Il me rassura en disant que lui connaissait le chinois mais pas le latin, curieux personnage qui ne connaissait que l’Aragonnais et le chinois, mais il pourrait me dicter en langue d’Oc et moi je traduirais en latin. Il me dit qu’il s’agissait de livres de philosophie et de médecine. 

L’homme se nommait Sergio il était né en Aragon, il était partit en terre sainte comme croisé mais il n’était pas revenu et avait poursuivi son voyage vers l’est, il était passé par le pays Byzantin puis par le pays Ottoman puis par des régions sauvages où il faisait froid et tous les hommes étaient jaunes. Ils se nommaient les Mongols, il avait été dans une sorte de monastère puis avait été fait prisonnier par des sauvages, les tartares. Il s’était échappé avec l’aide d’une princesse Mongole, prisonnière elle aussi.

J’étais curieuse de nature et nous nous sommes immédiatement mis au travail. Mais que de difficultés, vous ne pouvez imaginer de nos jours. Comment traduire le mot  Tao en latin, pour se faire il décomposait la signification de chaque signe chinois qui ne correspondait pas à des lettres mais à des idées. Parfois cela n’avait ni queue ni tête comme par exemple : «  l’énergie du ciel et de la terre sont méconnaissables. » qu’en penser ? Tout comme le mot méridien, chemin du ciel et de la terre ? Il s’agissait de mots tellement différents.

De plus il m’expliqua la théorie des cinq éléments, nous n’en avions que quatre et eux n’avaient pas d’air. Il m’expliqua aussi les méthodes de divinations qui ressemblaient au tarot appelé plus tard de Marseille. Il me racontait aussi que certains Chinois ne pratiquaient les rencontres charnelles de la même façon que nous, il me demanda si je voulais essayer. Je lui répondais que j’étais une vieille femme maintenant mais il me rétorqua que les ravages du temps étaient minimes pour mon âge. J’étais flattée et c’est comme cela que nous en sommes venus à habiter ensemble.

Publié dans Recits

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