Vie de Marie 2

Publié le par maybruce

 

Le 29 Avril 1949

Bruce décida de partir seulement l’après midi , avec la recherche d’essence ce serait dur d’arriver près de Nantes le 30 au soir et en plus il se trompait de chemin.

« Ce n’est pas la route de Lyon »

« Non nous allons à  Bourg d’Oissans »

« Pourquoi ? »

« Je vais porter un message à un ami Raymond de la part de Ralph ; un autre ami Américain. ».

Sur la route nous tombions à la hauteur de l’embranchement de l’Alpe D'huez sur un attroupement ; un enfant était étendu sur le sol, une voiture l’avait renversée ; une puissante Alfa Romeo, je me précipitais , il n’avait plus de pouls, pas de respiration.

« Ne pleure pas dit Bruce, c’est juste un petit étourdissement. » 

Je le regardais courroucé,  comment pouvait-il. Il me fit signe de me taire, puis il mis sa main sur le front de l’enfant.

« Allez, lève toi et marche. »

Miracle, l’enfant ouvrit les yeux, les gens commençaient à murmurer.

« Mais, il était mort, ce n’est pas possible. »

Bruce me prit la main et il partit au plus vite.

« Je paris qu’il vont me prendre pour un nouveau Jésus n’a-t-il pas dit  qu’il était possible de faire pareil que lui voir même mieux, mais c’est  des ennuis en perspectives. »

Nous arrivâmes à Bourg d’Oisans, le jeune Raymond, enfin pas si jeune  26 ans quand même me reconnu car il avait contacté la résistance car il était réfractaire au STO , la libération vint et elle fût bienvenue.

Il était déjà cinq heures, nous n’arriverions jamais en Bretagne  le trente au soir mais je le laissais à ses illusions, la voiture filait étonnement vite pour une traction onze  de 1938.

« Tu as changé le moteur le compteur est bloqué. »

« Un petit bricolage »

« Réussi. »

Je blêmi, nous venions de croiser l’Alfa Romeo

« Mais c’est Fausto »

« Fausto Agnostini , un membre de la Gestapo notoire, mafiosi et tortionnaire en plus ta section avait démantelée son groupe, il te voue une haine éternelle, il  ne te lâchera pas »

« Laisse moi j’ai mon revolver, je ne veux pas te mettre en danger »

« Non, non tu ne me lâcheras pas comme cela, j’ai quelques tours dans mon sac. »

Fausto et sa bande se rapprochaient dangereusement

« Accélération »

Il tourna sur la route de l’Alpe D'huez

« La traction 11 roule à 105 kilomètres heure »

« Et »

« L’Alfa  a 160 mais la mienne c’est cent dans les côtes »

Nous montions à une vitesse folle , puis soudain Bruce ralentit puis il pris un petit chemin.

« Mais »

« Il va   nous suivre  mais nous allons en finir,tu seras libre ce soir. »

« Mais »

« Descend et cache toi dans le fossé. »

Les quatre hommes descendirent armés de mitraillettes.

« Je vais piquer une petite sieste, reste tranquille . »

Je cherchais mon revolver quand !! encore un miracle, je vis Bruce à deux endroits à la fois, il semblait dormir,. Je l’entendis parler mais à vingt  mètres je ne voyais pas le mouvement de ses lèvres.

« Non seulement tu ne dois plus importuner Marie mais tu vas te mettre à genoux et baiser ses pieds. »

Il était fou, un devant et un derrière ils sortirent les couteaux, je tirais sur Fausto mais la balle ne parti pas. Bruce s’évanouit comme un nuage et les deux hommes se poignardèrent mutuellement, les deux autres membres partirent sans demander leur reste. Fausto était mort, une foule de questions me venaient à l’esprit, il répondit avant  « De toutes façons tu devais le tuer que je t’abandonnes ou pas c’était le destin hors du libre arbitre et ton karma  se chargeait. »

« Mais »

« J’ai rompu cela, j’ai pris ton karma pour que tu puisses progresser. »   puis il me tendis les balles qu’il avait dans sa main.

« Bon nous allons dormir à Lyon. »

Je tremblais durant tous le trajet

«  Tu es dangereux, c’est quoi cette voiture. »

« Ne t’inquiètes pas elle évite les dangers », Nous ralentîmes d’un coup.

« Enfant derrière le virage. »

« Mais »

« Tu n’as rien à craindre. »

Nous mangeâmes au restaurant puis nous prîmes une chambre. Bruce avait de faux papiers, nous étions mariés. J’étais fatiguée et excitée a la fois.

« Non demain, prends patience, nous allons faire un jeu. »

Il me tendis un livre

« Tu le tiens entre tes deux mains et je vais essayer de te déstabiliser, quand il tombera il s’ouvrira et il y aura une instruction. »

Je ne savais pas ce qu’il allait faire mais je le devinais assez vite.

« Pas les chatouilles »

« Si justement. »

Je laissais tomber le livre au bout d’une minute

La page ouverte disait:

Ce n’est pas la bonne méthode

Il ne faut penser qu’à tenir le livre et rien que cela sans se préoccuper du reste.

En effet cela fonctionnait, je ne pensais qu’à tenir le livre  malgré des endroits comme celui entre la troisième et la quatrième côte, le pli de l’aine  et. entre les orteils, endroits qui me faisaient tordre de rire, le livre tenait encore au bout de quelques minutes.

Il pris une autre tactique, ce n’étais pas possible. Comment fait-il pour chatouiller les côtes des deux cotés, le pli de l’aine des deux côtés et en plus entre chaque orteils c’était du miracle encore.

Le livre tomba

Il a triché

Tu tiens le bon bout

Par analogie, dans une méditation inutile d’empêcher le pensées, c’est l’échec assuré mais se concentrer  sur :

-La respiration

-Une bougie

-Une image  et laisser de côté les pensées.

Je décidais de prendre ma revanche et c’était à lui de tenir le livre. Il trichait encore, le livre tenait tout seul. J’employais alors les grands moyens, c'est-à-dire les moyens que je ne peux nommer ici sous peine de me faire taxer de coquine. Bref le livre tomba, j’étais contente;  il était inscrit.

-          Tu es sa dernière femme

-          Tu es son élève

Je pensais finir ma nuit tranquillement quand je vis une personne dans la pièce, j’allais me fâcher quand je vis qu’elle changeait de vêtement enfin le vêtement changeait ; un sari puis une jupe. Un fantôme : manquait plus que cela .

« Je suis Mary avec un Y, je suis Sita et je viens te souhaiter bonne chance »

Quelle journée ; Fausto, fou rire, et Fantôme. 

Publié dans Vie de Marie

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