VIE FUTURE 8

Publié le par maybruce

 

LA REVELATION

 

L’expérience allait commencer sur les ruines de l’hacienda du nouveau monde. L’assistance était relativement nombreuse. Se trouvaient présents Jean -Paul ( Jean Riberio  ) Pablo ( Guy L ) Lisa ( Catherine ) Oscar ( Le commandant Ruiz ) Nacaz ( Juanita Caroline) Christophe ( Emmanuel Peyre Christian )  Jean Bernard ( Bernardo Bernard )  Martina ( Martine, Guillemette, Brigitte ). Une tente avait été installée au dessus du pavé de terre cuite où lisa avait fait sa douloureuse expérience. Lisa était inquiète qu’allait-il se passer.

Le technicien ( Raimon, Sylvain ) avait agrandi le champ de force du vibro- transcodeur de manière que toutes les personnes soient incluses dans l’expérience. Oscar donnait des signes de fatigue.

            « Oscar tu peux arrêter  »  Dit Jean- Paul

            «  Non, non je veux voir la suite. »

            Mais la suite ne venait pas, l’écran était désespérément vide.

            «  Je ne sais pas si l’idée était bonne  »  dit Jean-Paul  les interférences sont trop grandes.

            Puis, une image apparue sur l’écran et surprise l’image s’adressa  aux  protagonistes.

            « Bonjour, en quel siècle sommes- nous ?. »

            Lisa qui marchait de long en large s’arrêta net

            «  Nous sommes au XXII ème siècle » dit Jean

            «  Et moi, je vis actuellement au XV ème siècle. »

            «  Mais comment avez-vous pu communiquer avec nous. »

            « Et bien actuellement je suis en sommeil profond. sans rêve, autrement -dit je suis dans une dimension inconnue,  je vais rêver que je vois une fille marcher pieds- nus sur du pavé en terre cuite et c’est tout ce que je me souviendrais à l’état de veille. »

            « Etes-vous un phénomène dit Lisa. »

            « Non, tout le monde explore cette dimension située hors du temps et de l’espace et presque personne ne s’en souvient, sauf Jean-Paul et encore une partie infime. »

            « Qui êtes-vous. »

            «  Je me nomme Hugues, dans ma précédente incarnation j’étais Peyre le marchand, je suis près d’Angers et je suis Chevalier, mais laissez moi présenter ma demeure. » 

            Sur l’écran apparu une sorte de donjon carré percé de quelques fenêtres à meneaux.

            « Nous sommes en 1462, le donjon est vieux déjà de plus de trois cents ans il n’a plus aucun rôle défensif avec ces armes modernes, de plus les remparts en bois du XI ème siècle ne sont plus là depuis longtemps. »

            «  Comment vivez- vous. » Dit Jean- Paul

            «  Seul, enfin pas tout à fait, «  la sorcière  »  vient ma rendre souvent visite. »

            « La sorcière »

            «  Oui Myriam, elle a remplacée dans mon, lit ma femme Eléonore disparue il y a de cela cinq ans. »

            « Qui est Myriam. »

            «  Myriam (Guillemette, Brigitte) est une guérisseuse, mais elle n’est pas catholique mais Juive. »

            « Y a t il d’autres personnages présent dans cette assemblée vivant à cette époque avec vous? »

            « Oui il y a Jean-Bernard encore surnommé le Chevalier Noir. »

            « Nous pensons qu’il s’agit d’un chevalier anglais resté après la guerre de cent ans, il est habillé de noir, ainsi que son heaume, nul n’a vu son visage, sa principale occupation est de vivre de rapines commise dans mon domaine, il nous rend quelques services aussi, son cheval un pur sang arabe est noir lui aussi, il apparaît et disparaît aussi vite, le bruit court chez les paysans qu’il s’agit du diable. »

            « C’est tout. »

            « Non, il y a aussi Pablo qui protège Myriam, il vit à Angers et il est cabaliste, il est juif aussi, il est appelé l’Ermite. »

            «  C’est tout. »

            « Oui. »

            « Allez vous vous réveiller? . »

            « Non pas encore, tout ce que je vais vous dire et vous raconter va prendre une seconde de sommeil au XV ème siècle ceci est une partie du secret de l’immortalité, je peux vivre cent vies en une nuit ou plutôt vivre et revivre, Jean- Paul arrive à en revivre une et encore, c’est ridicule, mais il s’en souvient au réveil

            Jean-Paul aurait pu se fâcher, mais il ne dit rien

            «  Remarquez se souvenir de cents vies le matin !!! »

            «  Comment avez vous connu Myriam?. »

            « Tragiquement Myriam était guérisseuse, une première fois je l’ai vue au milieu du ruisseau, je me suis précipité sur elle, mais plouf je suis tombé à l’eau et ma tête a heurté une pierre en me réveillant je m’aperçus que j’étais hors du ruisseau et que la belle avait disparue. »

            « Comment était-t-elle? »

            « Belle, quoique assez petite , elle était de type un peu étranger avec des cheveux bouclés noirs  et la peau un peu brune, elle était aussi fort gironde. »

            « L’avez vous finalement revue. »

            «  Oui et cela aurait pu être tragique pour elle. En ce temps à mon époque de superstition et d’intolérance, la peste rodait la lèpre aussi et ces maladies étaient dûes à la sorcellerie et les sorciers n’avaient pas de religion c’est du moins ce que l’on disait. »

            « Et alors dirent en coeur l’assistance. »

            « Zorro est arrivé, non je plaisante il n’existait pas encore, le chevalier noir est venu en faisant tournoyer son épée, il coupa les liens en un tournemain et enleva la fille d’un bras. »

            « Et qu’a-t-il fait?. »

            « Il me l’a ramené pardi. »

            « Et qu’avez vous fait?. »

            « Je l’ai enfermé malgré les protestations des villageois et j’ai fermé solidement les portes. »

            « Mais qu’avez-vous fait de Myriam. »

            « Je ne pensais qu’à une chose, j’aurais pu dire qu’elle m’avait ensorcelé, je la conviais dans mon lit, mais elle dit non. »

            « Et alors. »

            «  Je lui dis que j’allais la conduire à l’inquisition bien que je n’en pas eu l’intention. »

            « Et »

            « Et alors, elle m’a demandé de la tuer plutôt que de la conduire à l’inquisition. »

Soudainement, l’image disparue mais elle fût remplacé par l’image d’une jeune fille brune avec une robe bleue et des sandales.

            « Bonjour, je suis Myriam, Hugues est passé dans le rêve, nous sommes dans le même lit et moi même je viens de rentrer dans le sommeil profond. »

            « Etes vous au courant de ce qu’a dit Hugues. »

            « Oui, je vais continuer le récit. »

            « Vous a-t-il laissé partir?. »

            « Oui et sans condition, j’ai usé de mon charme, il me laissa partir, il me dit qu’il raconterait que je me suis transformé en corbeau puis que je suis parti par la fenêtre, plus le mensonge est gros meilleur il était à cette époque de chasse aux sorcières, il me conduisit par le souterrain que je connaissais fort bien. Ce souterrain était très ancien sa partie la plus ancienne était construite du temps des Gaules, à cette époque il s’agissait d’une grande pièce souterraine avec des cheminées d’aérations puis plus tard le construction avait commencée jusqu’au château situé à cinq cents mètres de là, dans cette grande pièce j’avais installé un pied à terre avec ma fabrique de remèdes inspiré par les livres d’Hildegarde de Bingen. J’avais aussi un lit fait de peaux de bêtes. La température était douce. Il se montra fort surpris quand je lui indiquait que je connaissais mieux que lui  le souterrain. Il me dit de prendre garde à moi et voulut partir assez vite. Je vis qu’il me désirait fortement.

            « Un baiser d’adieu messire. »

Il se laissa tenter et nous nous retrouvâmes nus comme vers au milieu des peaux de bêtes. Ce fût un cadeau de bienvenue. Il passa  une des meilleures nuit de sa vie.

            « Avez vous entendu parler du cavalier noir. »

            « Et comment, puisqu’il s’agissait de mon frère  Richard sauf que lui était chrétien et qu’il a vécu en Angleterre car nous étions orphelins, nous vivions tous deux chez Maître Samuel  ( Guy L)  qui m’enseignait la cabale et le tarot. Richard me suivait et me protégeait c’est ainsi qu’il ma sauvée du bûcher. Quand il n’était pas le « chevalier noir » il  était marchand de volailles, autrement dit il vendait les volailles volées dans le domaine d’Hugues.

            « Vos relations avec Hugues continuèrent-elles longtemps »

            «  Oui quelques années, nous nous entendions très bien et de plus je disparaissais une semaine par mois histoire de me faire désirer mais je me déguisais pour venir le voir; un de ses cinq hommes d’armes m'a vue un jour il s’en alla en poussant des cris disant qu’il avait vu un fantôme »

            « Mais comment cela a-t-il fini ?. »

            « Tragiquement, mais laissons la parole à Richard, qui vient de nous rejoindre. »

            « Bonjour je suis Richard l’apparition avait un fort accent anglais, la liaison de Myriam et de Hugues durait depuis maintenant quatre ans, l’inquisition avait avalé l’histoire du Corbeau  mais l’histoire du fantôme avait paru bizarre. L’inquisiteur d’Angers arriva au petit matin avec quatre sergents ils désarmèrent les hommes d’Hugues endormis et firent prisonnier ma soeur qui se trouvait dans le lit d’Hugues; ils rêvent en ce moment, mais ils ne savent pas ce qui les attend au petit matin. Au début Hugues passait dans le souterrain  mais leur méfiance s’émoussait avec le temps. L’inquisition embarqua ma soeur pieds-nus et elle n’avait même pas eu le temps de mettre sa robe et ne portait que sa chemise de nuit. L’inquisiteur roulait dans une litière confortable, les sergents étaient à pied. Une nouvelle fois je sauvais ma soeur. Près d’Angers j’envoyais l’inquisiteur dans l’autre monde et je poussais la litière dans la Loire. Je mis également hors de combat les quatre sergents mais je ne les tuais pas, d’un coup de masse sur le bras pour l’un, un coup d’épée pour l’autre quand aux deux autres ils détalèrent quand ils virent l’inquisiteur mort. La surprise avait joué.

            « Et Myriam vous l’avait reconduite chez Hugues. »

            « Non je ne pouvais pas. »

            « Et pourquoi?. »

            « Oh! une terrible histoire, quand je la conduisis chez maître Samuel, il  constata sur son épaule dénudée par l’aventure une tache de lèpre. Il entreprit de la soigner mais il ne savait pas s’il pourrait, elle ne pouvait revoir Hugues. »

            « Et alors. »

            « Je mourut, trahit par la langue et mon cheval. »

            « Comment cela. »

            « Quand je me présentais à la porte de sa demeure, je lui dit que Myriam avait la  (Je ne me souvenais pas du mot) et que par conséquent elle restait avec moi. »

            « Et que dit-il »

            « Il me dit de la ramener aussitôt. »

            « Je lui dit que non ».’

            « Et alors il sortit son épée et je pris la fuite en attendant des jours meilleurs, il me poursuivit et je le distançais rapidement,  cet idiot de cheval butta  sur une racine et je me retrouvais à terre, il fonça sur moi en me visant avec  sa lance. Un coup de masse la détourna et un autre coup le mis à terre. Normalement j’étais un des meilleurs guerrier de la région (même le meilleur à cinquante lieues à la ronde), mais mon épée avait glissé dans la chute. Il se releva en vitesse épée au poing. Le combat ne dura pas longtemps nous mourûmes en même temps, lui le crâne fracassé du côté gauche ( Oui c’est là ou il y avait des douleurs en 1995 pour Christian)  moi je mourut la gorge transpercée car si je portais un heaume je n’avais ni armure ni côte de maille vous comprenez c’est lourd en cas de poursuite et comme j’avais souvent un ou deux porcelets et une douzaine de poulets ..Mais il ne s’aperçut pas immédiatement qu’il était mort, il continuait à me frapper avec une épée imaginaire. Il se posa des questions quand il constata que l’épée traversait mon corps psychique sans dommage et surtout quand  je lui envoyais des pensées qu’il entendait sous forme de paroles.

            « Mais tu n’as plus d’accent. »

            « Non de même que tu ne peux pas me tuer car je suis déjà mort. »

            Nous allâmes voir Myriam (Il suffisait d’y penser) et il constata  qu’elle avait la lèpre.

L’image s’arrêta

            « Lisa dit Pablo peut-être veux-tu revivre ta terrible vie située à la même époque. »

            « Non, dit Jean-Paul elle ne le veux pas et elle ne le peux pas, cette expérience a été réalisée grâce à Oscar. Hors Oscar vient de nous quitter.                     

Publié dans Recits

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