NAUFRAGE 1

Publié le par maybruce

 

 

 

Cette année 1264 fût une très mauvaise année, elle commença par la mort de Raïcha la femme de Mateo et deux mois plus tard de Mateo lui même qui n’avait plus de raison de vivre. Mais le malheur ne s’arrêta pas là , il y eu la mort de ma tante Guillemette déjà vieille mordue par une vipère en voulant ramasser du venin pour ses remèdes. Mais hélas mal commencée l’année finit de plus en plus mal. En septembre le chevalier Guimard mourut d’un coup de sang et puis un mois plus tard mon grand benêt reçu un mat de bateau sur la tête un jour de tempête. Désormais à cinquante-cinq ans je n’avais plus de raisons de vivre, car tous ceux que je connaissais de ma jeunesse n’étaient plus. Heureusement il y avait toujours Jean qui parlait dans mes rêves ou même venait me voir sous forme de fantôme.

Mais je n’en ai plus envie ma vie est suffisamment remplie comme cela, certains sont âgés de bien plus d’années que moi n’ont pas eu une vie aussi pleine que la mienne. Je suis grand-mère, mes enfants sont partis, à quoi bon rester sur cette terre de malheurs?

Je retrouvais mon grand benêt dans mes rêves, il m’indiquait une petite grotte dans les calanques où il prétendait avoir remiser une sculpture en bois pensant me l’offrir, j’allais dans cette grotte sans trop y croire, mais effectivement la sculpture était à l’endroit indiqué, désormais plus de doute possible, c’était lui qui parlait dans mes rêves.

Jean me disait de poursuivre mes études à la fraternité d’autant plus que Roberta était maître cette année, j’aimais bien ma cousine Roberta. A l’aide de ma connaissance du grec et du latin j’étais chargée de recopier les textes de la fraternité ce qui occupait toutes mes journées. De plus je commençais d’apprendre l’arabe et le sanscrit, à l’occasion je servais aussi d’écrivain public.

Deux ans plus tard après cette année funeste assise sous un chapiteau dans une rue de Marseille je vis un homme habillé avec un chapeau de feutre et de curieuses bottes.

« Connaissez vous le chinois ? »

« Quoi ? »

« Je ne connais personne qui connaît le chinois et j’ai un livre à traduire. »

« Pourquoi n’allez vous pas en Chine Monseigneur. »

«  Mais j’en viens. »

Publié dans Recits

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