ANTOINE LE VICTORIEUX 19

Publié le par maybruce

 

 

 

 

ACTUS

 

 

            Deux ans s’étaient écoules le nouveau général Romain Actus faisait régner la terreur dans toute la région et l’oppidum se remplissait a nouveau. Actus (le commandant Ruiz ) se doutait qu’Antoine vivait dans l’oppidum et il voulait avoir sa tête. Denys l’initié était toujours présent ainsi que Bellema sa disciple principale.

            « Que faire Actus veut assiéger l’oppidum dans trois jours je ne me suis pas livré. »

            « Cet oppidum ne sera jamais pris. »

            Antoine en doutait. Que pouvait-il faire en face de deux légions avec quelques centaines de francs et des habitants inexpérimentés. La ville n’était plus qu’une caserne, elle était grande, elle se situait en plaine et sans fortifications c’est à dire invivable en ces temps d’invasions perpétuelles.

            « Ils sont là dit un franc. » Le matin du troisième jour les soldats romains entouraient l’oppidum restant sagement aux bords des fossés car contrairement aux barbares ils avaient le temps.

            « Que faisons-nous Antoine. » Dit Romaric.

            « Je vais me rendre. »

            « Non cela ne changera rien  Actus va nous massacrer de toutes façons. »

            Antoine se rendit chez Denys .

            « Ils sont la et ils amènent les tours d’assaut. »

Nous l’avons vu précédemment la distance la  plus proche entre le bord des fossés et l’oppidum était de quinze mètres et c’est a cet endroit que se situait le pont mobile et c’est a cet endroit tiré par les prisonniers saxons les tours avaient quinze mètres de haut et trois étages.

            Au troisième étage se situait les balistes et les catapultes au deuxième les archers et au premier un bélier fait avec un énorme tronc d’arbre.

            « Que veulent-ils faire. » Dit Quintus l’ex gouverneur promu au grade de médecin.

            «  Et bien ils vont combler en partie le fossé et enfoncer les fortifications avec le bélier,  c’est simple. »

            « Pourquoi n’envoyons nous pas des flèches alors. »

            « Pour tuer les prisonniers, actus s’en moque il ira en chercher d’autres, nous ne pouvons plus résister. »

            « Mais nous pouvons ruser » Dit Romaric. J’ai un plan.

            Antoine leva le drapeau blanc car déjà une pluie de flèches tombait dans l’oppidum

            « Je viendrais seul et sans arme, nous allons tirer le pont il sera retiré des que je serais passé. Antoine s’avança avec son casque et son grand manteau rouge.

            « Je suis Antoine général Romain a la retraite, légionnaires, centurions, officiers n’obéissez plus a votre général, il obéit plus a rien, il est pire que le plus pire des barbares, la région est a feu et a sang on ne compte plus les morts, les prisonniers c’est un barbare déguisé en Romain. »

            « Tu vas regretter tes paroles, je vais te tuer mais cela durera très longtemps, saisissez vous de lui. »

            Les soldats romains hésitaient car ils savaient qu’Antoine avait raison de plus certains le connaissait.

            « Ne croyait pas ce que l’on vous dit, je n’ai fait que réclamer et prendre mon du, chaque soldat romain a droit a la retraite. »

            «  Descends de cheval en tout les cas pour toi la retraite sera courte. »

            « Tout de suite. »

            Antoine fit mine de descendre il était très proche d’actus il fit un geste pour dégrafer son manteau.

            « Attention dit Actus méfiant. »

            « Je n’ai pas d’arme. » En disant ces mots il décrocha la francisque que lui avait prêté Romaric et d’un seul geste tua Actus.

            Un grand étonnement succéda puis un grand brouhaha Antoine entra et fit retirer prestement le pont. Chez les romains régnait la plus grande confusion et déjà des batailles faisaient rage entre les partisans d’Actus et les partisans d’Antoine. L’oppidum était sauvé une nouvelle fois.

            « Les Ostrogoths attaquent la ville. »

            Antoine fit remettre le pont

            « Soldats, en, formation de combat, prés pour la charge. »

            Les défenseurs de la ville, une faible garnison n’allaient pas tarder a être débordés par le nombre.

            « En avant. » Antoine reprenait du service. Mais il ne connaissait pas les nouvelles méthodes de commandement, tout en partant avec deux légions il convoqua des vieux centurions a cheval.

            « transmettez les anciens ordres a cinq cents pas charge éparse , puis regroupement a cinquante pas de manière a former une barrière de lance , tortue si besoin, chaque centurion est responsable se ses hommes.

            Il fit manoeuvrer une légion de chaque coté de la ville. Les Osrogoth surpris essayèrent de s’enfuir.

            « Capturez en le plus grand nombre possible. »

            Ce n’était pas chose aisée car visiblement ils ne voulaient pas être prisonniers.

            «  Promettez leur la vie sauve et dites bien qu’Actus n’est plus. »

            Actus tuait les prisonniers dans des conditions épouvantables ou bien il les envoyaient tirer les tours de combat dans des conditions très dangereuses et nul ne voulait tomber entre ses mains.

            Les Ostrogoths s’enfuirent mais ils réussirent à capturer le chef ainsi que quelques centaines d’hommes.

            « Je me présente, Antoine général romain en retraite. Au fait connaît le latin?. »

Ils le connaissaient car présent en gaule depuis une dizaine d’années. »

            « Vous remettrez la ville en état, puis vous partirez avant qu’un nouveau général n’arrive, je n’ai pas envie de vous tuer. »

            Les ostrogoths le regardaient surpris.

            « Pourquoi cette clémence général. »

            « Général en retraite dans tous les sens du terme et c’est pour cela que j’ai le temps de réfléchir sur le sens de la vie ou de la mort, nous défendons notre ville c’est tout. »

            Dans la région on ne parlait plus que de la réapparition soudaine d’Antoine le victorieux avec tout un cortège de légendes. Il a vaincu une armée fantastique, il est revenu d’entre les morts, il a retracé Actus par la magie, les autorités romaines s’émurent et déléguèrent des hommes politiques.

            « Reviens a Rome tu seras le bras droit de l’empereur. »

            « Tu seras Imperator. »   .           .

            « Que veux-tu? »

            Chacun pensait qu’il demanderait une ville et des terres selon la coutume gallo-romaine qui commençaient déjà à ne plus avoir cours car les villas n’étaient pas sures. Autrefois les généraux romains jouissaient des villas car la paix en Gaule avait duré presque trois cents ans.

            « Non mon seul souhait est de choisir un nouveau général proposez moi des noms que vous marquerez sur un papyrus.

            « En connais-tu? »

            « Seulement un ou deux. »

            « Tire au hasard. »

            « Mais si je me trompe. »

            « Met toi en contact avec une force plus grande que toi et laisse agir. » 

            « Mais c’est quoi cette force?. »

            « C’est je ne peux te répondre mais elle existe cela te suffira. »

            L’idée de Denys était bizarre tout comme les affirmations que l’oppidum ne serait jamais pris, mais il obéit

            Le hasard tomba sur un jeune général venant de l’Est de la gaule. C’était un gallo-romain qui connaissait mieux les langues germaniques que le latin. Pour tout dire il était de la même région que Romaric, c’était un franc romanisé, les francs qui allaient bientôt prendre le pouvoir. Antoine jugea le choix judicieux car il pourrait fédérer les tribus des francs et les germains en cas de besoin.

            «  Bon tout va bien, je rends mon uniforme pour de bon, j’espère que la région connaîtra la paix je retourne a ma retraite. »

            Il préféra se retirer dans l’oppidum qui peu a peu se transforma en village car vingt ans de paix les attendait. La ville mainte fois prise et reprise tomba en ruine et servait de carrière.

Contrairement aux grandes villes gallo-romaine elle fût abandonnée, elle comptait trente mille habitants au temps de sa gloire

Fraxinum petite ville facilement fortifiable devint Fresnay par la suite.

 

Publié dans Recits

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